mercredi 9 mai 2007

Quand la flagornerie le dispute au mensonge ...

"En coup de vent, une autre époque, une autre France, une autre sorte d'homme viennent d'entrer à l'Elysée ! Comparé aux cinq premiers présidents de la Ve République, Nicolas Sarkozy est un martien. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac étaient nés avant la guerre ; le petit Nicolas, dix ans après. Les cinq, avec leurs fortes attaches provinciales, gardaient à leurs semelles un peu de terroir ; il n'eut, lui, que le pavé parisien où s'échoua son père, aristocrate magyar fuyant la Hongrie communiste."
Voilà ce qu'on peut lire sous la plume d'un certain Claude Imbert, dans l'hebdomadaire Le Point du 10 mai 2007 sous le titre de "La solitude du coureur de fond".
Sauf que le papa fuyant la Hongrie de 1944 ne pouvait pas fuir la Hongrie communiste puisqu'elle ne deviendra communiste qu'à partir de 1947. De 1945 à 1947 c'est un régime parlementaire pluraliste qui est en place.
Il est vrai que la date du départ de Pál Sárközy de Hongrie est très variable d'un journal à l'autre. Ainsi dans Le Parisien du 12 janvier 2007 on peut lire : "Une chose est sûre : le père de Nicolas Sarkozy, Pál, quitte subitement la Hongrie après la fin du conflit. "Juste au moment du bac se souvient Marianne Sárközy. Il avait 17 ou 18 ans." On lit aussi dans Népszabadság du 15 janvier 2007 : "Son père, Pál Sárközy de Nagy-Bocsa, aristocrate hongrois, a pris la fuite devant les Russes en 1944 et s'est installé à Paris"."Apja, Nagy-Bocsai Sárközy Pál, magyar arisztokrata, 1944-ben az oroszok elől elmenekült, és Párizsban telepedett le."
Ailleurs, sur STOP.HU on lit qu'il est arrivé en france en 1948. "1948-ban Franciaországba emigrált édesapja".
Il est curieux que les journalistes ne soient pas plus curieux et précis sur les dates. Et il est triste aussi de considérer qu'une partie de la presse pratique un journalisme d'allégeance.

3 commentaires:

  1. on aimerait en savoir un peu plus, c'est alléchant mais peu complet, quelles sources ? merci

    RépondreSupprimer
  2. Je cite toutes mes sources : Le Point, Le Parisien, Stop.hu, Népszabadság. Je ne suis pas journaliste mais si je l'étais et que je traite ce sujet, il me semble que j'essaierais de trouver des informations précises : date et raison précise de l'exil de Hongrie. Ce sont les deux points qui sont entourés de flou et d'informations contradictoires.

    RépondreSupprimer
  3. Cà n'a aucun rapport, mais savez vous que l'on trouve du vin hongrois non-tokaji chez tastemonde, rue de surene, près de la madeleine?
    en l'occurrence, du kekoporto, villanyi, gere attila!
    Hourrah! (j'en cherchais depuis de longues semaines!)

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.