Mardi 15 mai à 14h30 et 17h, salle de conférences de l’Ensba
Palais des études, escalier de droite, 1er étage
Ensba : 14, rue Bonaparte, Paris 6ème
Retour de Hongrie. Programme de video et cinéma expérimental présenté par Brent Klinkum, TransatVideo http://transatvideo.org
En collaboration avec Intervalles, un rendez-vous du festival Les Ecrans documentaires, Arcueil http://www.lesecransdocumentaires.org/news/
Ce programme est composé de quelques uns des bijoux produits au Béla Balázs Studio, créé en 1961 à Budapest. La première séance proposera des films expérimentaux – réalisés par les cinéastes d'après-guerre les plus avants-gardistes – qui côtoieront des créations contemporaines réalisées à l'Intermedia Institute. La deuxième séance dévoilera quatre regards documentaires particulièrement singuliers.
Premier programme
Aréna de Janos Toth
(Hongrie • 1970 • 22 mn • 35mm transféré sur Beta SP)
Primé et récompensé dans la catégorie expérimentale au Festival du court métrage de Miskole (Hongrie) en 1970. La vision extraterrestre de la caméra de Janos Toth erre à travers les reliques d’une civilisation disparue, la nôtre.
Relative Swingings de Dora Maurer
(Hongrie • 1973 • 10 mn • n&b • 35mm transféré sur Beta SP)
« Dans Relative Swingings, nous sommes tout d’abord témoins de la relativité de sens accordée au mouvement. Le seul thème – ou plutôt le leitmotiv – qui vient scander le film est la vision d’une lampe suspendue au plafond. L’action s’incarne dans le balancement de la lampe – faisant écho aux mouvements de caméra. On peut facilement imaginer toutes les variations et combinaisons possibles : lampe statique + caméra statique = image fixe ; lampe statique + mouvement de caméra = image en mouvement ; ou encore : balancement de la lampe + mouvement de caméra = image fixe… » Laszlo Beke
Birds de András Szirtes
(Hongrie • 1975 • 8 mn • 16mm)
Ce court film-poème traite du désir de voler de l’homme, et de son impossibilité. Le rythme visuel du film est très éclectique. La musique est tirée de la Sonate pour violon de Bartok.
Motion Studies, 1880-1980 (Hommage to Eadweard Muybridge) de Bódy Gábor
(Hongrie • 1980 • 18 mn • 35mm transféré sur Beta SP)
Motion Studies est le titre de l’étude de Bódy Gábor rendant hommage à l’un des précurseurs de la technique cinématographique. Tous les films de Bódy Gábor peuvent être interprétés d’une certaine manière comme des études sur le mouvement – au sens figuré et concret du terme. À travers elles, l’analyse du mouvement se révèle à la fois comme un dispositif pour une étude sur l’être et l’esprit en même temps qu’un medium appartenant tout à la fois au passé, au présent et au futur (qui s’ancre dans une dimension géographique de la Hongrie, de l’Europe de l’Est et du monde.)
Indirect Direction de Szilvia Seres
(Hongrie • 1996 • 1 mn 05)
Une troupe de petits soldats en plastique tirent à bout portant et essuie les secousses d’une riposte invisible mais audible… Ces petits jouets animés se défendent-ils ou attaquent-ils ? Toujours est-il qu’ils sont tous abattus les uns après les autres et semblent voués à une guerre sans fin…
www.c3.hu/~szseres.hu
Face to Face de Hajnal Németh
(Hongrie • 2000 • 4 mn 30)
Des toilettes pour hommes dans lesquelles pénètre une femme vêtue de rouge (serait-ce le Petit Chaperon Rouge ?). Elle porte un panier, dont les fruits sont dispersés au sol. Puis une autre jeune femme (est-ce la même ?) vêtue d’un manteau d’homme fait preuve de sa virilité… Un jeu de rôle et de dédoublement des genres placés sous le signe de la recherche de l’identité sexuelle, une exploration non dénuée de sensualité.
Striptease or not de Hajnal Németh
(Hongrie • 2001 • 3 mn)
Une femme se tient sur un pont au-dessus du Danube à Budapest. Elle met son soutien-gorge puis le retire de sous son tee-shirt. Au moment où elle le met l’image se fait rapide, mais lorsqu’elle le retire, l’image se dévoile lentement et la musique suit le rythme. Après cet éclat la jeune femme jette à la caméra sa pièce de lingerie rouge vif. La question (soulevée par le titre même de la vidéo) apparaît alors à l’écran : est-ce un strip-tease ou non ? À quel genre de strip-tease venons-nous d’assister ? Un véritable effeuillage ou une parodie ? Dans tous les cas la nudité du corps y reste invisible.
Pantokrátor Csongor de Gábor Szigeti
(Hongrie • 2004 • 1 mn)
« J’ai rassemblé dans cette vidéo cent visages du Christ provenant de tableaux, d’icônes, de mosaïques (une seconde = 25 images = 25 visages du Christ). La multitude des portraits apparaît comme un trou par lequel nous ne pouvons reconnaître véritablement le visage christique car il nous apparaît qu’un quart de seconde. La constance et le changement permanent travaillent simultanément la vidéo bien que l’essence même de l’image reste identique. Ce travail rend lisible la recherche d’apparition de thèmes sacrés à travers l’utilisation d’un nouveau média. La question étant : peut-on encore représenter Jésus ? Et si oui comment ? » Gábor Szigeti
Exciting Workout de Éva Kozma
(Hongrie • 2005 • 1 mn)
Cette séance d’entraînement se présente comme une situation renversée. Nous entendons les instructions d’un professeur de fitness qui dictent et rythment un exercice de gym à exécuter. À cet instant, nous saisissons que les mots suivent les gestes et non le contraire et de cette manière le son suit l’image.
There is no present de András Melis
(Hongrie • 2006 • 2 mn 48)
Le clip s’ouvre sur cette maxime : « le présent n’existe pas, ce temps là est une illusion ». Les images illustrent cette vanité contemporaine : notre identité, le temps, l’espace seraient autant de notions existentielles vouées à fondre avec la neige. Les images accélérées suscitent tout autant le précipité temporel, le passage des nuages, des pigeons ou des voitures, celui du jour à la nuit, d’une saison à l’autre : le cours du temps qui efface tout sur son passage.
Second programme
Hosszú futásodra mindig számithatunk (The Long Distance Runner) de Gyula Gazdag
(Hongrie • 1968 • 13 mn • 35mm transféré sur Beta SP)
Un film expérimental dans lequel la représentation des faits se mêle au style d’une pièce de théâtre absurde. Gyorgy Schirilla, coureur de fond, est recruté pour célébrer une cérémonie officielle marquant l’inauguration d’un nouveau café. Une histoire vraie bien qu’elle semble incroyable. Quand la réalité rattrape la fiction et la satire.
Pinhenés (Relaxation) de Miklós Erdély
(Hongrie • 1983 • 1 mn 14)
Prendre son temps. S’emplir de calme et de sérénité. La Relaxation de Miklos Erdély est un film bouddhiste qui invite à la méditation et au repos. Sa présence lumineuse pourrait rayonner en nous pendant quelques décennies…
Archaikus Torzo (Archaic Torso) de Péter Dobay
(Hongrie • 1971 • 30 mn • 35mm transféré sur Beta SP)
Nous suivons la vie d’un homme un peu étrange, à la recherche d’un équilibre entre le corps et l’esprit. Pour cela, il sculpte son corps et cultive sa pensée en ascète, s’imposant des exercices physiques et lisant à voix haute devant la caméra les philosophes qui participent de son idéal de vie et de paix.
Evi Rovar de Miklós Barcs
(Hongrie • 1996 • 40 mn)
Des images de la Station Mir comme nous ne l’avons jamais vue, captées par des amateurs radio : on y voit les astronautes s’amuser de l’absence de gravité, faire leurs exercices, regarder éclore des œufs, jongler avec l’eau…
Remerciements
l'Institut Hongrois,
Miklos Erhardt, Sebestyén Kodolanyi, Béla Balázs Studio Archive
Tálosi Gábor, Eva Kozma, c3
Miklos Peternak, Intermedia Institute, Hungarian University of Fine Arts
Nikolett Eross, Trafo Gallery
Contact : Martine Markovits
Service culturel/Médiathèque
Ecole nationale supérieure des beaux-arts
14, rue Bonaparte
75272 Paris cedex 06
tél.: 33 (0)1 47 03 50 45
fax: 33 (0)1 47 03 50 78
martine.markovits@ensba.fr
http://www.ensba.fr
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