"Arpad Schilling est le metteur en scène hongrois le plus connu en France, qui l'a découvert avec Baal, de Brecht, en 2000. Né en 1964, il appartient à la génération qui a grandi avec la fin du communisme, et s'est illustrée dans le théâtre indépendant.
Une manifestation massive des partisans du premier ministre Viktor Orban a réuni 100 000 personnes, le 21 janvier, à Budapest. Comment l'expliquez-vous ?
Beaucoup de gens pensent vraiment que Viktor Orban représente au mieux les intérêts de la Hongrie. Ils ont une foi extrême en lui, et le revêtent d'un pouvoir presque divin. Cela explique qu'ils ne voient pas à quel point il ment. Comme, en plus, il fait semblant d'être un homme simple, à la manière de Poutine, ils admirent son comportement. Viktor Orban joue très bien de tous ces éléments. Il maîtrise le langage de la politique, et du peuple. Il sait comment diviser les gens, il utilise de façon très efficace la rhétorique de la haine. C'est donc le populiste parfait. En Hongrie, il y a certainement un million et demi de personnes qui ne voient pas d'autre possibilité que celle de son maintien au pouvoir. Un autre million et demi hésite. Et il y a quatre millions de personnes qui ne voteraient jamais pour lui. Mais beaucoup, parmi ces derniers, ne votent pour personne : ils ne votent pas du tout. C'est ça le problème le plus grave. Cette désertion a mené Orban au pouvoir." La suite sur lemonde.fr
samedi 28 janvier 2012
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