"Etienne, le saint souverain de l'an
mil... Saint à la poigne un peu rude mais dont le pays conserve pieusement la
main droite momifiée. Et la couronne ! Précieux symbole qui vient d'être
installé sous la coupole du Parlement de Budapest et au frontispice de la
nouvelle Constitution que vient d'imposer le Premier ministre Viktor Orban.
A Strasbourg où Orban est venu
s'expliquer de ce retour en arrière et de bien d'autres, Daniel Cohn Bendit a
tenté de rapprocher le régime singulier qui se met en place à Budapest avec...
le Vénézuela de Chavez et Cuba de Castro. Mais c'est confondre "Le Spectre
d'Ottokar" et "Tintin chez les Picaros" !
Au-delà de la couronne de Saint Etienne,
le légendaire hongrois se nourrit en effet d'épisodes dont la résonance ne peut
être entendue que par des esprits d'Europe centrale. Il y eut ainsi, en 1686 la
libération de Buda, occupée par les Turcs depuis cent cinquante ans : dernier
épisode en Europe de l'épopée des croisades. Et, en 1848, la splendide
révolution du nationaliste Kossuth. Enfin la brillante Double Monarchie, la
regrettée "Kakanie" : l'empire, dans les années 1860, s'était réformé
dans un sens très favorable au royaume de Hongrie, qui s'était vu reconnaître
un très vaste territoire et une large autonomie.
L'époque qui va nous intéresser
aujourd'hui commence avec le démembrement de ce rêve. Elle n'est pas sans annoncer
celle d'aujourd'hui où les nationalismes éclipsent l'idée européenne." A écouter sur franceinter.fr
vendredi 20 janvier 2012
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Orbán a au moins le mérite d'attirer l'attention des pays européens sur l'histoire de la Hongrie, superbement ignorée dans ce "paquet" lointain et obscur qu'est l'Europe centrale et orientale d'où il ne venait que des ennuis incompréhensibles...
RépondreSupprimerBonjour Flora, c'est en effet son immense mérite. Mais c'est où déjà le pays des Huns ? En Asie OK, mais plus précisément ? :) Ce constat est le même que celui fait par Pierre Waline dans un article de Causeur que je m'empresse de signaler.
RépondreSupprimerhttp://nol.hu/kult/horthy-unoka_tiltakozik_dorner_ellen
RépondreSupprimerMerci Derda. Cet article parle d'une pétition d'un syndicat de gens du théâtre britannique contre la nomination de Dörner, acteur d'extrême droite, à la tête du théâtre új szinház. On y trouve la signature de Horthy István Sharif, petit-fils du régent Horthy, parmi de grands noms du théâtre.
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