Mihály Rozsa publie un article dans Népszabadság du 22 février 2008 sous le titre dont la traduction littérale pourrait être : Rénovations à coups de fouet et de sucrerie.
En voici la traduction. L'article complet en hongrois est visible sur le site de Népszabadság
Budapest est l'une des villes les plus belles d'Europe, qui dispose d'un patrimoine bâti fantastique avec un fort potentiel économique - insiste Michel Polge, architecte français, qui est venu à Budapest en novembre, en tant qu'expert de l'ICOMOS pour le compte du comité du patrimoine de l'UNESCO, pour reconnaître les problèmes autour du quartier juif de Budapest et faire des propositions pour les traiter.
Le rapport de l'expert attend maintenant la suite de son sort au Centre du Patrimoine de l'UNESCO, ou du moins qu'il soit porté au Comité du Patrimoine. L'organisme donnera son avis sur le document et l'enverra aux autorités hongroises. Michel Polge ne pouvait rien dire à propos du rapport, il a déclaré à notre collaborateur : lors de ses entretiens en Hongrie, il s'est efforcé de dire aux personnes rencontrées, qu'il n'avait pas de recette miracle, ce qu'il pouvait faire était de présenter les exemples français des décades écoulées, de façon qu'elles ne commettent pas les mêmes erreurs qu'eux.
En France, dans la vague de reconstruction qui a suivi la seconde guerre mondiale, il a fallu construire beaucoup de logements et vite, c'est pourquoi peu d'attention a été portée à l'état des bâtiments plus anciens. Le grand changement s'est produit au début des années 70, c'est à cette époque que s'est produit le processus qui détermine encore aujourd'hui la logique de réhabilitation des parties de ville, des bâtiments et des logements, plus précisément qu'il faut combiner des mesures municipales coercitives avec des incitations financières.
En France aujourd'hui, celui qui investit dans un vieil immeuble ou un vieil appartement fait une affaire. La TVA ordinaire est de 19,6 %, et elle est de 5,5 % dans le cas de réhabilitation, reconstruction ou rénovation. Ce n'est donc pas un hasard si les capacités de l'industrie du bâtiment se portent à 55 % sur les différents types de rénovation et seulement à 45 % sur la construction neuve. L'Etat, soutient avec un budget conséquent, 500 millions d'euros annuels, les travaux de rénovation des ménages aux bas revenus
On se réfère souvent à l'exemple du Marais à Paris : c'était autrefois l'un des quartiers les plus négligés, en quelques décades c'est devenu le quartier le plus à la mode et le plus habitable de la capitale française.
Naturellement il ne faut pas oublier : l'Etat ou du moins les municipalités peuvent contraindre les habitants à rénover leurs logements et immeubles délabrés. S'ils ne le font pas, l'Etat fait exécuter les travaux et fait payer les travaux par les locataires, en fait par le propriétaire. La loi Malraux a visiblement donné des résultats, selon ses termes il faut ravaler la façade des bâtiments tous les dix ans.
A la question de savoir comment ces mesures ont transformé la population de ces quartiers rénovés, Michel Polge écarte les mains et résigné admet, que c'est l'un des prix à payer pour la beauté... Mais il est vrai également, qu'il est de nouveau à la mode de vivre dans les quartiers centraux de Paris, alors qu'auparavant beaucoup les désertaient.
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Népszabadság • Rózsa Mihály • 2008. február 22.
Budapest Európa egyik legszebb városa, fantasztikus épített örökséggel, amelynek komoly gazdasági potenciálja is van - hangsúlyozza Michel Polge francia építész, aki novemberben Budapesten járt, hogy az UNESCO műemlékvédelmi szervezete, az ICOMOS szakértőjeként ismerje meg a pesti zsidónegyed körüli problémákat és tegyen javaslatokat a kibontakozásra.
Lire l'article en langue hongroise dans Népszabadaság du 22 février 2008 http://nol.hu/cikk/482558/
mardi 26 février 2008
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