"Graphomane, érotomane et morphinomane, Géza Csáth (1887-1919) mit ses passions mortifères à nu dans un journal sulfureux.
La maxime " Et s'il avait mérité sa vie ? ", question rhétorique, ô combien morale et indigente, que Sartre eut l'outrecuidance d'énoncer dans son essai sur Baudelaire, ne saurait servir d'alibi psycho-existentiel aux lecteurs de Dépendances du Hongrois Géza Csáth. Quelle que soit la forme qu'elles revêtent - lettres, aphorismes ou journaux intimes -, les confessions d'un auteur n'ont une réelle portée significative qu'au regard de son oeuvre. Si Mon coeur mis à nu corrobore le génie contradictoire d'un poète qui avoue qu'il aura jusqu'au bout le " cynisme absolu de (son) désir ", Dépendances (sous-titré " Journal des années 1912-1913 "), par sa précision froide et clinique, éclaire l'érotisme obsessionnel et la cruauté psychique. Des " Notes sur l'été 1912 " aux documents annexes adressés à son cousin Dezsö Kosztolányi en 1919, Géza Csáth s'adonne à la dissection scripturale, fusse-t-elle " jeu ", du " moindre ressort " de sa vie médicale, sexuelle et addictive." L'article complet sur Le Matricule des AngesDépendances de Géza Csáth
Traduit du hongrois par Thierry Loisel, L'Arbre vengeur 268 pages, 15 e (en librairie le 20 octobre)
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