vendredi 10 juin 2016

« J’ai honte d’en être arrivé là »

"Autrefois, cela semblait naturel que plusieurs centaines de personnes vivent à l’année dans des foyers de travailleurs. Mais il y a dix, vingt ans, leurs occupants étaient surtout des manouvriers qui faisaient l’aller-retour entre la ville et la province, le plus souvent en semaine. De nos jours, près de 80% des pensionnaires ont fait de ces logements leur seul et unique domicile. La situation des personnes âgées y est de plus en plus dramatique. Ce qui suit est le fruit d’un reportage réalisé au foyer de travailleurs de Gyáli út, à Budapest.
La version originale de cet article écrit par Henriett Biczó, a été publiée le 20 mai 2016 dans Szabad Föld sous le titre « Szégyellem, hogy így lecsúsztam ». La traduction en français a été réalisée par Paul Maddens.
« C’est probable que ma vie personnelle n’aurait jamais pris cette tournure si je n’étais pas arrivée ici il y a trente ans. Il me reste deux ans jusqu’à la retraite, je le supporterai, même avec une seule jambe », nous confie Mária Balogh, avec qui nous sommes assis dans une chambre de 15 m². La lumière, qui envahit la pièce au travers d’énormes fenêtres, attire l’attention sur des meubles usés par on ne sait combien d’habitants. Désormais, Marika occupe seule la chambre, mais pendant trente ans, elle a toujours eu une colocataire. La distance entre les deux lits placés face à face contre les murs est peut-être d’un pas et demi, mais Marika dit qu’elle n’a pas besoin de plus de place." La suite sur hu-lala.org

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