Institut hongrois 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Informations : accueil@instituthongrois.fr
+33 1 43 26 06 44
« Allons-nous publier cette chronique,
monsieur le rédacteur ?... C’est-à-dire que sur quatre colonnes il ne
s’y passe rien d’autre qu’un homme qui mange un poisson !... », demande
l’imprimeur dans Dernier jour à Budapest, roman de Sándor Márai
(Albin Michel, 2017, traduit par Catherine Fay), consacré à la figure
Gyula Krúdy, auteur de nombreux récits « culinaires ».
Il ne s’y passerait réellement rien
d’autre ? Quelle peut être la signification d’un repas ou d’un mets dans
un texte littéraire ? La description minutieuse du dîner consommé par
le protagoniste aiguiserait-elle notre compréhension du roman ? Notre
exposition, réalisée en collaboration avec le Musée littéraire Petőfi,
met sur la table un sujet rarement évoqué dans les murs de l’Institut
hongrois : la littérature gourmande. Conscients que manger est rarement
un acte innocent en littérature, nous articulons notre sélection de
textes et d’archives littéraires autour de concepts tels que sacralité,
l’identité nationale, la sensualité ou la recherche de l’extrême.
Convié à la table des écrivains
hongrois, le visiteur sera, contrairement aux préceptes communément
admis de la bienséance, vivement encouragé à regarder dans l’assiette
(la tasse à café, le plat à rôti, le sucrier ou encore la boîte à
épices) de ses illustres voisins tout en se délectant du festin
littéraire qu’offrent les textes mitonnés par leurs propriétaires. Car
si les plaisirs de la table et la faim sont des phénomènes éternels, le
discours littéraire qui s’en inspire ne l’est pas moins.
Entrée libre
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