"Le torchon brûle comme jamais entre Varsovie et Budapest, alors que
l’ancien vice-ministre polonais de la Justice Marcin Romanowski,
recherché par la justice de son pays, vient de recevoir l’asile en
Hongrie. Les médias polonais et hongrois déplorent qu’un suspect puisse
ainsi échapper à la justice, et regrettent ce coup porté à l’unité de
l’UE.
Un vrai parfum de scandale règne à Varsovie depuis jeudi 19 décembre
au soir, lorsque les autorités hongroises ont confirmé que Marcin
Romanowski, ancien vice-ministre de la Justice (2019-2023) sous le
gouvernement dirigé par le parti Droit et Justice (PiS), et recherché
par le parquet polonais, avait reçu l’asile en Hongrie.
“Je
ne m’attendais pas à ce que des fonctionnaires corrompus qui fuient la
justice puissent choisir entre Loukachenko [le dictateur biélorusse] et
Orban [le Premier ministre hongrois]”, a ironisé Donald Tusk, le Premier ministre polonais, le 20 décembre, rapporte le quotidien conservateur polonais Rzeczpospolita.
En mai dernier, un juge polonais, Tomasz Szmydt, également recherché
par la justice en Pologne, avait pris la tangente vers Minsk, où il a
depuis reçu l’asile.
“Le 9 décembre, le tribunal de région de
Varsovie Mokotow avait décidé de placer en détention le député du PiS
Marcin Romanowski pour trois mois”, rappelle PAP, l’agence de presse polonaise.
Lourds soupçonsAux onze chefs
d’accusation qui pesaient déjà sur l’élu, dont l’immunité avait été
levée, le parquet polonais a annoncé le 20 décembre ajouter “sept autres [chefs d’accusation] très graves”, rapporte le site de TVN24, une chaîne de télévision privée de tendance libérale.
Marcin Romanowski est déjà accusé de “participation à un groupe criminel organisé” et d’avoir “truqué des appels d’offres” alors qu’il gérait entre 2019 et 2023 le fonds de la justice. Les médias..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)