dimanche 16 mai 2010

Imre Toth : Liberté et vérité, Pensée mathématique et spéculation philosophique


Dans son essai "Liberté et Vérité" paru en français il y a un an (édition L'éclat, Paris), Toth explorait les relations entre philosophie et science, et allait à contre-courant de la thèse contemporaine qui tendrait à les rapprocher. Si la philosophie n'est pas une science, au dire d'Imré Toth, elle est un savoir au-delà de la science et nourrit et se nourrit d'une spiritualité laïque. Elle est luxe et "lux" (lumière) de la pensée. Cet « éloge de la philosophie », par sa brièveté et son style est une parfaite introduction à cette discipline.
La géométrie non euclidienne fut non seulement un bouleversement sans précédent dans l’histoire des mathématiques, mais également une bouffée d’air pur pour les partisans d’une « vérité sans les dogmes ». Par ce « non » augmentatif, elle affirmait l’existence d’un en-dehors de l’Être, vingt-quatre siècles après le Parménide de Platon, et plaçait, more geometrico, la philosophie dans l’espace de la spiritualité occidentale, ouvrant la voie à la liberté dans le domaine des sciences rigoureuses. C’est aux implications philosophiques de cette révolution mathématique qu’est consacré l’essai d’Imre Toth, qui étudie également certains aspects de la pensée de Gottlieb Frege, farouche adversaire de la géométrie non euclidienne, pour en démontrer les impasses et les fourvoiements.

Pour moi, cela signifie que notre être, s'il existe comme un donné créé dans les conditions spatio-temporelles liées à la terre (l'espace euclidien et le temps pré-quantique), est en fait l'émanation d'un "autre" Etre qui est aussi nôtre et qui, "vrai Moi" créateur du premier, l'entoure de toutes parts depuis les lointains spirituels cosmiques. Ainsi, la spiritualité laïque fondée par Toth, du fait qu'elle peut explorer scientifiquement l'Etre dans son acte créateur des géométries non euclidiennes, permet, en dépassant "les" science tout comme elle dépasse "les" religions, de découvrir dans le rapport de réciprocité entre homme et univers l'essence même du religieux comme du scientifique. Il rejoint par là tout le travail de théorie de la connaissance de Rudolf Steiner, par exemple dans ses deux ouvrages qui sont à la base d'une nouvelle spiritualité de l'homme : " Une théorie de la connaissance chez Goethe", "Science et Vérité" et surtout " Philosophie de la Liberté" (tous trois aux Editions anthroposophiques romandes).
Michel Joseph

Revue et association Tournant
15 rue Georges Clemenceau
78400 Chatou
Site : www.tournant.org

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Mon Blog, présente le développement mathématique de la conscience c'est-à-dire la présentation de la théorie du Fermaton.La liste des questions mathématiques les plus importantes pour le siècle à venir, le No-18 sur la liste de Smale est; Quelles sont les limites de l'intelligence tant qu'humaine et artificielle.

    (fermaton.over-blog.com)

    Cordialement

    Clovis Simard

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  2. Bonjour Clovis, et merci pour cette information.
    Cordialement
    Jean-Pierre

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