mercredi 15 juillet 2015

Le puzzle Krasznahorkai

"C’était à Londres, en mai, au Victoria and Albert Museum. Après Alice Munro (2009), Philip Roth (2011) et Lydia Davis (2013), László Kraszna­horkai recevait l’une des plus prestigieuses distinctions littéraires, le Man Booker Prize International, attribué tous les deux ans à un auteur majeur de la scène mondiale.
« László who ? », demandait-on ça et là dans la foule incrédule. Krasznahorkai… : un écrivain hongrois, né en 1954 à Gyula, au sud-est de la Hongrie, et talentueux au point que oui, décidément, il allait falloir mémoriser son nom.
Cheveux dans la nuque, moustache et petit bouc méphistophélique… Ce soir-là, devant une colonne de marbre, Krasznahorkai László – comme on dit en Hongrie, où le nom précède le prénom – délivra un discours qui n’en était pas un mais ressemblait plutôt à une longue liste en forme de remerciements sans fin. Il y saluait des morts et des vivants, Tacite et Thomas Pynchon, Attila József et Franz Kafka, Jean-Sébastien Bach et Natalie Dessay… Et dans cette curieuse énumération – que l’on peut voir sur YouTube – on trouve absolument tous les ingrédients, tout ce qui fait la matière si caractéristique de l’imaginaire et du phrasé « krasznahorkiens ». La suite sur lemonde.fr (version abonnés)

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