"Les villes-monde après le Covid (9/14). Le maire de la capitale
hongroise (centre gauche) estime que le gouvernement de Viktor Orban a
parasité la gestion de la pandémie de Covid-19 et s’est servi de la
crise pour affaiblir l’opposition.
Elu maire de Budapest en octobre 2019 avec le soutien de l’ensemble de
l’opposition, Gergely Karácsony doit depuis affronter en permanence des
attaques du gouvernement de Viktor Orban et des médias qui lui sont
affidés. Alors que la Hongrie a été relativement épargnée par le
coronavirus, il explique comment le premier ministre nationaliste a
utilisé la pandémie pour essayer de déstabiliser les collectivités
locales contrôlées par l’opposition. Mais aussi comment il voit l’avenir
de sa ville, désertée par les touristes. Neuvième épisode de notre
série de quatorze entretiens avec des maires de métropoles mondiales,
sur leur vision de la ville après la pandémie due au coronavirus.
Comment Budapest a-t-elle vécu l’épidémie ?
L’épidémie a été beaucoup moins forte en Hongrie et en Europe centrale qu’en Europe de l’Ouest et en Asie. La gestion de la crise a été rendue compliquée par le gouvernement hongrois. Celui-ci ne partage pas, par exemple, les données sur les contaminations. On est juste parvenus à savoir que le taux d’infection sur la population générale reste insignifiant et qu’il y a eu beaucoup d’infections dans les établissements de santé.
L’infection
est ensuite passée des hôpitaux aux maisons de retraite. Mais les
directeurs des hôpitaux, gérés par l’Etat, n’ont pas le droit de donner
des informations. Dans la grande majorité des pays, la pandémie a permis
de dépasser les divisions politiques, mais en Hongrie, cela a été
l’inverse.
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