lundi 29 juin 2020

Miklós Horthy, le cavalier noir de Viktor Orbàn

"L'amiral Horthy, devenu régent de Hongrie il y a un siècle exactement, fut l'artisan de la politique profasciste et antisémite de Budapest.Le Premier ministre hongrois réhabilite pourtant depuis plusieurs années celui qu'il qualifie d'“homme d'État exceptionnel”. Retour sur ce fantôme de la nuit magyare.
C'est le Pétain hongrois. Mais pour ses fans, occupés à visser les plaques des rues qui portent son nom et à faire reluire le bronze de ses statues flambant neuves, l'amiral Miklós Horthy est un grand patriote. « Un homme d'État exceptionnel ! », répète Viktor Orbán, qui en a fait son parrain d'outre-tombe. Ce faux héros a pourtant volé de renoncement en défaite et instauré la première loi antijuive dans l'Europe de l'entre-deux-guerres.

Né en 1868, en un temps que certains considèrent comme l'âge d'or du royaume de Hongrie, Miklós Horthy est un fils de la petite noblesse terrienne et désargentée. Il grandit dans la plaine hongroise pieuse et paysanne, au domaine familial de Kenderes. Il choisit par hasard une carrière dans la marine et se lance dans un tour du monde aventureux, se faisant tatouer un dragon sur le bras dans une bicoque de Bangkok. En réalité, son logiciel est celui du milieu natal : ultraconservateur, chrétien et rural. À Vienne, il savoure les charmes de la cour et chasse avec l'empereur François-Joseph, dont il réussit à devenir l'aide de camp. Ses réseaux le hissent au poste de commandant en chef de la flotte austro-hongroise quand éclate la Première Guerre mondiale. Il s'illustre dans quelques batailles navales qui, sur la toile de fond de la défaite annoncée, lui tissent pourtant une aura de stratège militaire. Elle lui sera bientôt utile." La suite sur marianne.net (article payant)

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