"Le plus grand quotidien du pays, proche du gouvernement, Népszabadság, commente l'événement avec amertume. "Un référendum pareil – qui demande aux citoyens s'ils veulent payer ou non – ne peut obtenir qu'un résultat. Voilà pourquoi on ne doit pas l'organiser. Le Conseil constitutionnel l'a autorisé comme un mauvais arbitre. S'il est possible de jouer un match où le résultat est prédéterminé, cela tue le jeu, mais la République n'est pas un jouet."
Source Courrier International du 10 mars 2008
Souligné par nous.
Et quand on n'est pas sûr d'obtenir le résultat attendu de la part des électeurs, alors on ne les consulte pas. Il ne faut pas organiser des référendums qui ne vont pas dans le bon sens, mais c'est du bon sens. Prenons un exemple. Le référendum sur la Constitution européenne organisé par Chirac, n'a pas donné le résultat escompté, 55 % des électeurs ont voté contre. Qu'à cela ne tienne, on passe le projet par d'autres moyens. C'est paraît-il la démocratie.
Ils sont fous ces Hongrois. Ils devraient prendre exemple sur...
Passons évidemment sur les arrière-pensées et manoeuvres politiciennes de la droite (Orbán) qui n'a qu'une idée en tête prendre la place et ... faire la même politique.
Et toujours, dans le registre des insultes à l'égard des électeurs qui sont taxés d'égoïsme parce qu'ils refusent de voir démanteler leur système de santé "Péter N. Nagy (chroniqueur à Népszabadság) se demande si ce résultat est effectivement un vote de défiance contre le gouvernement, comme l'avance le chef de l'opposition Viktor Orban. "Les questions du référendum ne permettaient pas de distinguer entre l'égoïsme de la population et une attitude anti-gouvernementale. C'est pourquoi on ne peut pas vraiment interpréter le résultat du référendum. (...) Ce référendum a apporté des réponses sur la question des réformes, mais pas sur le sort du gouvernement."
Source Courrier International du 10 mars 2008
Selon Le Monde du 11 janvier, "Le gouvernement social-libéral hongrois vient d'essuyer un sérieux revers à l'occasion du référendum sur des mesures impopulaires de la réforme* de la santé adoptée par le Parlement en décembre 2007. La popularité du premier ministre socialiste, Ferenc Gyurcsany, qui a engagé de douloureuses réformes* structurelles pour sortir le pays d'un déficit public excessif, ne cesse de se dégrader. Il a annoncé lundi 10 mars que l'annulation des dites mesures ferait l'objet d'un vote au Parlement le 17 mars."
*Réforme : selon le Petit Larousse : Changement opéré en vue d'une amélioration.
Pourquoi utiliser un mot pour exprimer son contraire ? Est-ce une nouvelle figure de rhétorique ?
Les électeurs hongrois ont semble-t-il jugé que le changement n'allait pas opérer une amélioration de leur situation ni de la santé publique. Ont-ils cru qu'ils s'agissaient de contre-réformes en réalité ?
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