"En 2006, Philippe Séguin, mort cette nuit à 66 ans, donnait à SoFoot la meilleure intervention mêlant foot et politique. Homme d’états d’âme aux nerfs incertains, il a été le premier président d’une commission devenue la DNCG, a été le rédacteur d’une bonne partie de la Charte du footballeur, il y a plus de trente ans, et continuait de se cogner des Paris FC-Pacy s/Eure. Dire si ce type était désenchanté...
Avec le temps, quels sont les joueurs qui vous ont marqué ?
J’ai été heureux de voir jouer Anderson (2), Ujlaki, Yachine, Kocsis avec la Hongrie. Un France-Hongrie de 1955…
Et l’Ajax de Cruyff, ça participe des mêmes émotions ?
Bien sûr, mais la plus grande équipe de l’histoire, c’était la Hongrie 54. Il y avait aussi tout l’environnement. Il y a eu cette défaite folle en finale alors qu’ils avaient déjà battu les Allemands en poule (8-3). Et puis une équipe de l’Est, c’était à la fois mystérieux, vaguement hostile et par ailleurs ça se démarquait de l’Union soviétique, c’était compliqué. Moi, quand je vais à Budapest, j’y vais assez souvent, je grogne parce que ces imbéciles n’ont pas compris que leur équipe était un atout touristique formidable. Vous ne trouvez pas un poster de l’équipe, vous ne trouvez pas un maillot.
S’ils avaient gagné en 1954, le soulèvement de 1956 aurait peut-être réussi ?
Allez savoir…"
Extrait d'une interview de Philippe Séguin donnée à sofoot.com
vendredi 8 janvier 2010
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