"Avant les élections législatives de dimanche, voyage dans le nord-est du pays, où les nationalistes du Jobbik séduisent par leurs discours irrédentistes et anti-Roms.
Par FLORENCE LA BRUYÈRE Envoyée spéciale au Borsod (Hongrie)
A l’entrée de la maison de la culture, un stand propose des douzaines de pin’s et stickers représentant la Grande Hongrie, celle d’avant 1920, qui allait jusqu’à l’Adriatique. C’est le dernier meeting du Mouvement pour une meilleure Hongrie (Jobbik, extrême droite) dans cette banlieue de petits immeubles proprets, que le parti a écumée sans relâche.
En pantalon noir et sweat-shirt Warrior pour l’un, gilet Lonsdale pour l’autre, deux marques fétiches des ultras, Tamas, 22 ans, et Attila, 23 ans, jettent un œil satisfait sur la salle où affluent commerçants, petits entrepreneurs du bâtiment, et beaucoup de jeunes. Si le Jobbik, simple mouvement étudiant fondé en 2003, est devenu un parti national, c’est grâce à ces milliers de jeunes militants. Tamas, étudiant en histoire, veut un changement radical :«La question tsigane n’est pas un problème social ou économique, c’est génétique. Il faut créer un Service du travail obligatoire ou les expulser du pays.» Attila, étudiant en anglais, se dit «contre la démocratie parlementaire, plutôt pour la monarchie constitutionnelle. Il faudrait réserver le droit de vote aux gens instruits». L’Union européenne ? «Elle est dans les mains des capitalistes juifs.»
La suite de l'article à lire sur Libération du 9 avril 2010
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