Colloque
22 mai à 17h
Institut hongrois 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Informations : accueil@instituthongrois.fr
+33 1 43 26 06 44
23 mai à 9h30
Maison de la Recherche 28, rue Serpente, 75006 Paris
photo : fortepan.hu
Durant la Première Guerre mondiale, la
question nationale prend dans l’empire des Habsbourg une dimension
nouvelle. Longtemps considérée comme un facteur d’équilibre en Europe,
la monarchie des Habsbourg était jusque-là considérée comme un élément
nécessaire, dont la préservation allait dans l’intérêt des puissances.
Progressivement, les décideurs de l’Entente finissent par envisager un
possible démantèlement de la monarchie en plusieurs entités nationales,
nouvelles pour certaines. Parallèlement la guerre se prolonge et la
situation de l’Empire – économique surtout – s’aggrave, bien que le
front tienne toujours. L’effondrement de la monarchie des Habsbourg et
son remplacement par des États successeurs a été représenté dans la
plupart d’entre eux comme un triomphe des nationalités sur un Empire
obsolète, oppresseur et catholique qui ne correspondait plus au
Zeitgeist. Or la victoire des nations se révèle bien plus complexe que
sa présentation par la propagande (par-delà l’entre-deux-guerres et
l’après 1945, tous régimes confondus).
Le colloque a pour but de faire le point
sur la question nationale à la veille, durant et à la fin de la guerre.
Peut-on parler en effet d’une « victoire des nations » et d’une
« défaite de l’idée supranationale » ? Les projets fédéralistes qui
naissent dans l’entre-deux-guerres ne sont-ils pas révélateurs de la
nécessité pour certains de revenir à une communauté de destins ? Les
traces de la « victoire » chez certains et de la « défaite » chez
d’autres sont encore durables et ont imprégné le discours depuis lors.
Les participants réfléchiront également sur cette empreinte, tant dans
l’historiographie que dans la mémoire collective. Coordinatrice :
Catherine Horel (CNRS)
Avec la participation (parmi d’autres) :
Franjo Šanjek, Jean-Paul Bled, Armando Pitassio, Ignác Romsics, Ulrike
Harmat, Antoine Mares, Tomasz Schramm, Traian Sandu, Edi Miloš, Dubravka
Stojanović, Božo Repe, Étienne Boisserie.
Entrée libre