"Le paysage dont il est ici question n’est ni une abstraction ni une généralité. Il s’agit d’un paysage existant, à quelques kilomètres de Kanizsa, ville natale de Josef Nadj en Vojvodine (Yougoslavie), à deux pas des frontières hongroise et roumaine.
À Kanizsa, dès l’enfance, Josef Nadj dessine, pratique la lutte, l’accordéon, le football, les échecs et se destine à la peinture. Après quoi, il part pour Budapest s’initier à l’expression corporelle et au jeu d’acteur. Depuis 1995, il dirige le Centre Chorégraphique National d’Orléans.
Paysage après l’orage est un autoportrait de l’artiste, une recherche sur l’origine, un retour à la source avec, pour seuls compagnons, une toile (à peindre), une vidéo (en écho) et deux musiciens (qui composent) : Akosh Szelevényi, hongrois, plutôt jazz mais surtout un curieux, un inventif, un touche-à-tout et Gildas Etevenard, percussionniste, plutôt jazz aussi, compagnon de route d’Akosh Szelevényi. Le point de départ, c’est l’idée du paysage, de ce paysage précis de Kanizsa, comme « scène primitive », c’est-à-dire comme lieu où s’enracine le mouvement. Paysage après l’orage est, en quelque sorte, « l’esprit du lieu ».
C’est l’écho et la réverbération par le dessin, le mouvement et le son, d’une expérience qui relève d’une nécessité intérieure – l’expérience intime d’un retour aux sources. Mais c’est aussi un paysage : évocation d’un décor naturel dans tous ses états multiple, visuel et sonore, qui se compose et se décompose sur la scène tout en y inscrivant ses traces : un coin perdu de Pannonie – cette vaste plaine qui fut une mer et dont le lac Balaton serait « l’empreinte » liquide."
Pôle Sud
1, rue de Bourgogne , à Strasbourg
http://www.le-maillon.com/
Source info-culture.com
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