jeudi 9 avril 2009

Imre Kertész, esprit européen

Ce recueil des discours et essais de l'écrivain hongrois, prix Nobel de littérature en 2002, éclaire son œuvre de fiction et sa pensée sur le monde contemporain.
Le titre de ce recueil des discours et textes écrits entre la chute du mur de Berlin et le milieu des années 2000, L’Holocauste comme culture, est l’intitulé d’une conférence donnée par Imre Kertész à l’université de Vienne en 1992. Il pourrait paraître, sinon provocateur, du moins choquant à ceux qui ne connaissent l’œuvre et la parole de l’écrivain hongrois. Homme de grande finesse, il affectionne le style direct, parfois dérangeant, maniant volontiers l’humour et l’ironie, à l’écrit comme à l’oral, écrivant « pour blesser » (lui-même et son lecteur), et pour interroger cette « honte de la survie », irrationnelle et incompréhensible. Pour Kertész, nous sommes tous coupables, les seuls véritables innocents étant ceux morts à Auschwitz, et sa situation d’ancien déporté est celle « d’un survivant qui a essayé de survivre à sa survie, plus encore, de la penser ; qui, appartenant à la dernière génération des survivants, est conscient de ce que la disparition de sa génération sera aussi celle de la mémoire vive de l’Holocauste. Sa présence est un accident, un pur hasard qui nécessite une justification incessante, bien qu’elle soit en réalité injustifiable. » La suite de l'article sur la-croix.com

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