Les songes d’Endre Rozsda
Exposition à la Budapest Galéria (Galerie de la Ville de Budapest)
Apres les deux expositions globales de grande envergure organisées en 1998 au Palais des Arts (Műcsarnok) et en 2001 au Musée des Beaux Arts (Szépművészeti Mùzeum) le monde d’Endre Rozsda, vécu avec un esprit surréaliste, se dévoile devant nous à travers une approche plus intime.
« J’aimerais enfin me réveiller dans la mort » avait l’habitude de dire Endre Rozsda vers la fin de sa vie. Cela fait aujourd’hui exactement une décennie que son vœux a été exaucé et à cette occasion que pourrait faire plus plaisir à cet artiste veillant dans sa mort qu’une exposition évoquant le monde de rêves de son existence terrestre.
Sur la trentaine de peintures et près d’autant de dessins s’entrelacent des actions vraies du passé et des situations imaginaires, des visions récurrentes et des séquences d’images rêvées éveillé. Sur l’enchevêtrement de ses peintures et de ses dessins le passé et l’actuel, l’ici et le là-bas n’existent pas, tout se concentre dans un seul moment et un seul espace, tout comme il a été capable de représenter les moments tragiques de sa vie dans un milieu imprégné de son sens de l’humour particulier. « Je me rêve dans un monde dans lequel je peux me déplacer vers l’avant, vers l’arrière, vers le haut et vers le bas dans la dimension temporelle, dans lequel je suis adulte dans un temps où j’étais en réalité un enfant. » disait cet artiste, surréaliste jusqu’aux moelles non seulement dans ses œuvres mais également dans ses écrits.
La France est devenue à la place de la Hongrie, pays natal quitté par contrainte, la patrie d’adoption choisie par d’Endre Rozsda. Il a passé plus de soixante années de sa vie à Paris où il a réussi à gagner la reconnaissance non seulement des collectionneurs mais également des autres artistes surréalistes, comme l’en témoigne le prix Copley qui lui a été décerné en 1964 par un jury composé de Hans Arp, de Matta, de Max Ernst, de Man Ray, de Marcel Duchamp et de Darius Milhaud. Il a travaillé pendant plusieurs décennies dans l’un des ateliers du Bateau Lavoir légendaire, où a été réalisé la plupart des œuvres exposées aujourd’hui.
Des peintures et des dessins choisis du monde des rêves d’Endre Rozsda, dont une partie sera présentée au public pour la première fois, peuvent être vus sur le lieu de souvenirs beaux et tristes, à Budapest, tandis que leur créateur surveille ses « enfants » d’une distance lointaine.
Commissaires: Jùlia Cserba, Tamàs Török
Budapest Galéria
1056 Budapest, Szabad sajtó ùt 5.
Tous les jours, sauf lundi, de 11 heures à 18 heures
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Du 20 avril au 17 mai 2009
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