dimanche 5 avril 2009

Nulle part, terre promise d'Emmanuel Finkiel

Vient de sortir dans les salles le film d'Emmanuel Finkiel, "Nulle part, terre promise".
"Trois personnages sillonnent l’Europe d’aujourd’hui. Un jeune cadre supervise la délocalisation d’une usine. Une étudiante joue au reporter en attendant l’appel d’un amour perdu. Un Kurde et son fils essaient de rejoindre l’Angleterre clandestinement. Vers l’est ou vers l’ouest, en camion, en business class, en stop, en train, avec ou sans papiers, à travers l'Europe contemporaine, chacun en quête de sa terre promise. Prix Jean Vigo 2008."
"Pourquoi présenter ce film sur le blog des Mardis hongrois de Paris ?
Tout simplement, parce que des paysages hongrois constituent une partie importante de la toile de fond de ce film. Ce que les critiques n'ont pu ou voulu voir évidemment, ce sont : les passages souterrains de Budapest avec leurs cortèges de paumés et SDF, les manifestations de la garde hongroise (nazis hongrois qui scandent Gyurcsány takarodj, Gyurcsány dégage), la musique du film fort bien choisie, Szomorú vasárnap (Sombre dimanche de Rezsö Seress et László Jávor), une visite du cadre délocalisateur au Parc des statues du "communisme", indifférent à ce qu'on lui demande de voir.
Ce qui est frappant également c'est le parti pris du réalisateur de présenter des images hongroises aux antipodes des cartes postales, pas très flatteuses donc. On aperçoit de manière floue le Pont Erzsébet mais c'est tout.
Cette toile de fond hongroise est un concentré d'Union européenne, tout comme l'est la plage de Calais avec ces émigrés kurdes qui cherchent à rejoindre la Grande-Bretagne.
Ce film, n'adopte pas un style narratif. Il n'y a pas véritablement une histoire, ce qui peut dérouter un peu le spectateur au départ. Il se situe au plan des sensations et il y réussit fort bien suscitant chez des spectateurs dotés de sens, un sentiment de nausée et d'immense gâchis humain. Délocalisations, émigration clandestine réprimée brutalement, paupérisation généralisée, un concentré de l'époque."
JPF

Lire la critique dans Telerama.fr

Lire la critique du quotidien Le Monde

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