"Labyrinthe . En plus de trente ans, le cinéaste hongrois s’est forgé un style radical et littéraire, marqué par un pessimisme post-soviétique.
Le travelling magistral du Cheval de Turin est bien éloigné des formes auxquelles faisaient appel les premiers films de Béla Tarr, sous l’influence de Cassavetes et d’un certain réalisme moderniste. Mais il s’agit déjà de rappeler la nature animale de l’homme, les protagonistes du Nid familial (1977), de l’Outsider (1980) et de Rapports préfabriqués (1982) étant, de fait, condamnés à vivre comme des oiseaux en cage. Collés les uns aux autres, prisonniers d’un quotidien qui se répète, ils sont devenus incapables de communiquer, occupés qu’ils sont à défendre leur fragment de territoire. Béla Tarr, qui cherche à rendre compte de l’isolement des individus au temps figé du communisme, les filme en gros plan et les enferme dans le cadre. Son cinéma, essentiellement matérialiste, s’inspire ainsi des lieux qu’il investit, comme on pourra le constater lors de la rétrospective intégrale qui lui est consacrée au centre Beaubourg à Paris, à partir de samedi." La suite sur liberation.fr
mercredi 30 novembre 2011
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