mardi 23 avril 2013

Chaire tournante avec Paul Wiener et Juli Faloux le 23 avril 2013 à 19 h - Institut hongrois

L’Institut Hongrois, 92, rue Bonaparte, 75006 Paris
vous propose
mardi 23 avril 2013 à 19 heures
Sous l’égide de son programme « chaire tournante »
Une rencontre avec
Paul Wiener
Ancien Professeur d’Université- Psychiatre, psychanalyste
Interviewé par Juli Faloux, psychiatre

Afin d’ouvrir leur formation en langue, littérature et civilisation hongroises à des expériences et pratiques variées, l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, l’Université Sorbonne - Paris 4 et l’Institut hongrois ont pris l’initiative de créer une Chaire tournante. Elle accueille des personnalités francophones, connues pour la qualité de leurs travaux et l’originalité de leurs activités pour une conférence-débat ouverte au grand public.
« Ne jamais regarder en arrière » a dit Dante autrefois, comme l’a rappelé Milan Füst, le grand poète hongrois vers 1955. À la demande de l’Institut hongrois faut-il transgresser cette vénérable consigne et jeter un regard en arrière ? Allons-y !
« Tiens nous étions aussi ceci ou cela ». Comme si on était sur un radeau emporté par l’eau vive. Le courant charrie des parcelles diverses de notre vie qui passent auprès de notre esquif. Nous allons en ramasser quelques-unes, les considérer un instant, puis nous tourner vers la suivante pour constater que cette vie n’a pas été consacrée à une seule tâche, mais que de multiples activités se sont entrelacées. Psychanalyse, psychologie, psychiatrie ont voisiné avec la poésie, l’art plastique, l’écriture, le théâtre et la musique.
Paul Wiener a passé en Hongrie les dix premières années de sa vie sous l’ombre d’Hitler et les dix suivantes, sous l’emprise de Staline. Son grand-père maternel, président de la communauté orthodoxe de Karcag, a fait construire la synagogue de cette ville en 1899. Ses parents l’ont converti en 1940 pour le protéger ainsi des persécutions nazies. Il a été réadmis à sa demande dans la communauté juive en 1955 à Budapest. A la suite des journées exaltantes de la Révolution Hongroise de 1956, il a dû quitter son pays. Il est resté étudiant pratiquement jusqu’à l’âge de trente ans. Diversement occupé par ses professions de psychanalyste et de psychiatre hospitalier, où il assumait des responsabilités institutionnelles, il a été aussi amené à enseigner la psychopathologie à l’Université Paris 7 et Paris 13. Il est l’auteur de nombreuses publications dans des revues professionnelles et d’un livre chez PUF : Structures et processus dans la psychose.
Sa vie a été scandée de moments passionnants : il a bénéficié en compagnie du futur poète Ottó Orbán des enseignements de l’institution dirigée par le pasteur protestant Gabor Stehlo. Sportif à l’adolescence, il a plus tard inventé la technique des statuettes de thé. Il a activement participé au mouvement des jeunes psychiatres au cours des années 68. Il a appris la psychosomatique auprès d’un maître, Pierre Marty, l’approche du théâtre auprès d’un autre, Robert (Bob) Wilson dont le groupe l’a accueilli pendant une dizaine d’années. Il a aussi animé des associations plus ou moins professionnelles en psychologie et en psychiatrie.
Des amitiés exceptionnelles lui ont permis de vivre la poésie et la musique en compagnie de János Pilinszky et de Zoltán Kocsis qui ont souvent séjourné chez lui à Paris. On peut remarquer sur le dernier trajet de son parcours un livre écrit à l’inspiration du peintre Miklos Bokor, Peut-on en finir avec Hitler ?
Soirée animée par Julie Faloux psychiatre
Entrée libre

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