Chers amis,
Samedi 27 septembre, à 17:30, à la Librairie Ombres Blanches, 50 rue Gambetta, nous aurons le plaisir
de recevoir Krisztina Tóth, à l’occasion de la parution en
français de son roman « Code-barres », chez Gallimard, traduit du hongrois par Guillaume Métayer.
Cette
rencontre, organisée dans le cadre de l’AFHMP, en partenariat avec l’Institut
Hongrois de Paris et la Librairie Ombres Blanches, sera animée par Yvette
Goldberger-Joselzon. Des extraits et poèmes seront lus par Henri ROBERT.
« L’autobiographie
ne m’a jamais attirée, contrairement à l’illusion de la crédibilité. Et celle-ci
ne dépend pas du protagoniste, mais du texte, qui doit transmettre quelque chose
du monde où nous avons tous vécu ici, en Hongrie. Toutes les histoires typiques
de l’époque sont les miennes, et tout m’est arrivé à moi, car quelle que soit la
personne qui les raconte, je suis celle qui est capable de les écrire, de les
verbaliser. Je suis la voix. Et le canon des Moi divers donne place à la musique
que le lecteur devrait entendre. » Krisztina Tóth (Entretien avec Claire Devarrieux dans
Libération)
Krisztina
Tóth est née
en 1967 à Budapest, où elle a étudié la sculpture et créé des vitraux avant de
devenir un des écrivains contemporains les plus connus en Hongrie. Poète, elle a
obtenu de nombreux prix. « Code-barres » est sa première œuvre en
prose. Le code-barres, symbole de l’opulence et de la technologie occidentale,
mais aussi de l’empreinte tatouée, est en même temps une structure composée de
lignes, avec lesquelles joue l’écrivain-sculpteur.
Les
quinze chapitres qui constituent le roman peuvent être lus comme des nouvelles
indépendantes se répondant avec un effet choral, ou comme un faisceau d’instants
de vie d’une ou plusieurs narratrices, se faufilant entre les lignes du temps,
dans le monde très réel de la Hongrie contemporaine.
Sans
s’embarrasser de faux respect, en gardant une distance élégante et fréquemment
ironique qui lui permet de remuer les pires images, elle ose une crudité souvent
pleine d’humour, ménageant des effets de surprise qui désarçonnent le lecteur.
Pour autant, elle n’abandonne pas son empreinte poétique, qui préside à
l’agencement de sa prose.
Les
images fulgurantes et condensées s’imposent, traquées par son regard sans
faille, la décomposition côtoie la vie, nul n’échappe au ravage, et pourtant
dans sa « structure qui fonctionne », soigneusement mise au point,
chacun trouve sa place. L’ironie sauve du marasme, et la rigueur de l’écriture
protège de l’ironie. Krisztina Tóth expose et affronte son monde intérieur,
entremêlé au monde qui l’entoure, par la force de son écriture qu’elle sculpte
comme autrefois le « minerai chatoyant » et empoisonné
(« Bonhomme de neige noir »). Il faut la lire, jusqu’au bout, et
suivre ces lignes qui nous mènent « à un autre recoin du temps ».
Yvette Goldberger-Joselzon
Yvette Goldberger-Joselzon
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