jeudi 11 septembre 2014

Rencontre avec Krisztina Tóth à la librairie Ombres Blanches à Toulouse samedi 27 septembre 2014


Chers amis,
                       
Samedi 27 septembre, à 17:30, à la Librairie Ombres Blanches, 50 rue Gambetta, nous aurons le plaisir de recevoir  Krisztina Tóth, à l’occasion de la parution en français de son roman « Code-barres », chez Gallimard, traduit du hongrois par Guillaume Métayer.

Cette rencontre, organisée dans le cadre de l’AFHMP, en partenariat avec l’Institut Hongrois de Paris et la Librairie Ombres Blanches, sera animée par Yvette Goldberger-Joselzon. Des extraits et poèmes seront lus par Henri ROBERT.

« L’autobiographie ne m’a jamais attirée, contrairement à l’illusion de la crédibilité. Et celle-ci ne dépend pas du protagoniste, mais du texte, qui doit transmettre quelque chose du monde où nous avons tous vécu ici, en Hongrie. Toutes les histoires typiques de l’époque sont les miennes, et tout m’est arrivé à moi, car quelle que soit la personne qui les raconte, je suis celle qui est capable de les écrire, de les verbaliser. Je suis la voix. Et le canon des Moi divers donne place à la musique que le lecteur devrait entendre. »   Krisztina Tóth  (Entretien avec Claire Devarrieux dans Libération)

Krisztina Tóth est née en 1967 à Budapest, où elle a étudié la sculpture et créé des vitraux avant de devenir un des écrivains contemporains les plus connus en Hongrie. Poète, elle a obtenu de nombreux prix. « Code-barres » est sa première œuvre en prose. Le code-barres, symbole de l’opulence et de la technologie occidentale, mais aussi de l’empreinte tatouée, est en même temps une structure composée de lignes, avec lesquelles joue l’écrivain-sculpteur.

Les quinze chapitres qui constituent le roman peuvent être lus comme des nouvelles indépendantes se répondant avec un effet choral, ou comme un faisceau d’instants de vie d’une ou plusieurs narratrices, se faufilant entre les lignes du temps, dans le monde très réel de la Hongrie contemporaine.

Sans s’embarrasser de faux respect, en gardant une distance élégante et fréquemment ironique qui lui permet de remuer les pires images, elle ose une crudité souvent pleine d’humour, ménageant des effets de surprise qui désarçonnent le lecteur. Pour autant, elle n’abandonne pas son empreinte poétique, qui préside à l’agencement de sa prose.

Les images fulgurantes et condensées s’imposent, traquées par son regard sans faille, la décomposition côtoie la vie, nul n’échappe au ravage, et pourtant dans sa « structure qui fonctionne », soigneusement mise au point, chacun trouve sa place. L’ironie sauve du marasme, et la rigueur de l’écriture protège de l’ironie. Krisztina Tóth expose et affronte son monde intérieur, entremêlé au monde qui l’entoure, par la force de son écriture qu’elle sculpte comme autrefois le « minerai chatoyant » et empoisonné (« Bonhomme de neige noir »). Il faut la lire, jusqu’au bout, et suivre ces lignes qui nous mènent « à un autre recoin du temps ».
 

Yvette Goldberger-Joselzon

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