"Livre complètement à part, que ce Sandor
Marai, publié en 1930. Superbe écriture classique, qui vaudrait modèle
pour tellement d’écrivains actuels se pensant aboutis ; modernité totale
de la syntaxe, du phrasé, de l’organisation du récit, de son parti
pris, aussi, et, pour tout dire, du sujet.
Filiation, certes, dans les pas de Stafan Zweig – cela a été dit, ça et là – mais, aussi, en fond d’écran, passe L’idiot, et cette Suite française d’Irène Némirovsky, qui offre à l’identique une facture parfaitement classique et une étonnante modernité.
L’histoire tient dans le petit sac que
l’étranger porte sur le dos, dans son errance française : Hongrois –
milieu aisé, intellectuel (le père vit au bord des vignes, en peaufinant
un ouvrage d’Histoire, jamais fini, au titre impossible). Lettré et
diplômé lui-même, nanti de bonnes études en Allemagne. Il prend le train
pour Paris – c’est le début du livre –, et le dernier chapitre le
trouve en gare, avec, à la main, un billet retour pour Budapest. Entre
les deux, la France de l’entre-deux guerres ; les pérégrinations de ce
Hongrois, jeune, dont on ne sait même pas le nom ; ses ressentis, ses
rares rencontres." La suite sur lacauselitteraire.fr
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