mardi 18 janvier 2011

Cinéma - Cycle Zoltán Fábri Un Petit carrousel de fête (1956) 21 janvier 2011 à 20h00 Institut hongrois de Paris / Cinéma V4

102 minutes, VO hongroise, sous-titré en français

Au cœur d'un milieu rural en proie à des changements difficiles, la jeune Mari Pataki, paysanne humble mais prometteuse, se voit refuser tout contact avec son amoureux, par son père. En effet, celui-ci tient avant tout au travail de la terre et à la fortune future. Il décide donc de la marier à un homme vieux, mais riche, avec qui il fait des affaires : « La terre se marie avec la terre » dit-il, et ceci semble être l'inflexible loi des paysans hongrois. Mais le jeune amoureux est prêt à braver tous les obstacles afin de garder l'amour de Mari.

Un petit carrousel de fête exprime avec une étonnante force poétique la victoire de l'amour sur les contraintes imposées par une société encore trop attachée à des traditions sévères. Nominé à la Palme d’Or à Cannes en 1956, le film lança la brillante carrière cinématographique du réalisateur Zoltán Fábri.

« Voici enfin, a toutes fins utiles mon palmarès personnel : Grand prix : Un petit carrousel de fête. Prix de la meilleure interprétation : Mari Törőcsik pour Un petit carrousel. » (François Truffaut, Festival de Cannes. Un palmarès ridicule, Arts, 16-22 mai 1956)

Entrée : 5 /
3 €

Zoltán Fábri (1917-1994)
« Le nom de Zoltán Fábri est resté emblématique d’une génération de cinéastes confrontée après 1950 aux contraintes du réalisme socialiste et ayant tenté de s’immiscer dans quelques espaces de liberté de l’époque. Après avoir suivi une voie très classique, diplômé en 1938 de l’Ecole nationale des Beaux Arts, il suit de 1938 à 1941 les cours de l’Ecole nationale des Arts du spectacle ; à partir de 1950, il devient conseiller artistique pour des films de fiction. Sa carrière, de 1952 à 1982, reste relativement académique, marquée par le réalisme social d’avant guerre et le néoréalisme italien […] A partir de 1954, grâce notamment à Quatorze vies en danger (Életjel), il met en œuvre une esthétique nouvelle. Son film le plus réussi, Vingt heures, réalisé en 1965, amorce une rupture avec les normes staliniennes de l’époque, pour traiter de la révolution de 1956 avec une liberté de forme et de ton presque inédites. Avec Merry-Go-Round [Un petit carrousel de fête] (Körhinta, 1955, avec en vedette Mari Törőcsik, qui tiendra aussi le rôle principal dans Anna la douce), il obtient un succès international, le film est accueilli triomphalement à Cannes et plébiscité tant par le public que par la critique. »

Katalin Por : Anna la Douce de Zoltán Fábri, un exemple de réécriture de l’histoire, Théorème, numéro 7, « Cinéma hongrois, le temps et l’histoire », juin 2003, pp.65-75

Institut Hongrois de Paris, 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 06 44
Métro: Saint-Sulpice ou Mabillon
Bus: 58, 84, 89
info@instituthongrois.fr
http://www.instituthongrois.fr/

4 commentaires:

  1. Mon dieu, quel retour dans les limbes de ma vie! Très, très beau film, immenses acteurs et grand metteur en scène.

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  2. Chère Flora, vous me donnez envie d'aller voir ce film que j'ai sûrement vu étant encore enfant. Mari Törőcsik est LA très grande actrice hongroise, internationalement reconnue. Elle était l'invitée de l'Institut hongrois, il y a seulement quelques semaines et j'ai eu la chance d'échanger quelques mots avec elle.
    Bonne journée

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  3. Comme je vivais en Hongrie jusqu'en 1974, j'ai été témoin de ses jeunes années...

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  4. Mais fin 2010, Mari était d'une jeunesse et d'une vivacité incroyable alors qu'elle a connu des épreuves de santé qui l'avaient quasiment terrassées, il n'y a pas si longtemps.

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