jeudi 17 mars 2011

Des milices vêtues d'uniformes noirs sèment la terreur dans un village tzigane

La vidéo publiée sur hvg.hu montre des milices d'un parti d'extrême droite, vêtues d'uniformes noirs, crânes rasés, semant la terreur parmi la population tzigane dans le village de Gyöngyöspata.

"Vidéo : Que se passe-t-il à Gyöngyöspata ?

Une scène tout-à-fait grotesque a accueilli notre équipe de tournage arrivée à Gyöngyöspata envahie par des "gardiens de l'ordre" habillés de vêtements noirs. Des hommes arborant des insignes liés à l'extrême droite, étaient plantés au bout de la rangée de maisons tziganes, devant la boutique et patrouillaient dans les rues du village toute la journée. Selon les Roms du village, ils se collent aussi à eux dans boutique et leur font subir des vexations pendant qu'ils font leurs courses.

Aux côtés des civils vêtus de noir, sont aussi apparus les membres des soi-disant Forces de défense, qui avec leurs galons, leurs uniformes, ressemblent comme deux gouttes d'eau aux militaires. Près de certains de ces groupes, on pouvait aussi voir quelques patrouilleurs de la police, qui selon les habitants de ces rangées de maisons tziganes, ne leur était pas d'un grand secours puisque chaque jour des "gens rasés" arrivent pour provoquer les habitants de la rue. L'un d'entre eux est arrivé avec un fouet et a tenté d'entreprendre une bagarre dans la rangée de maisons tzigane. Les Roms parlent déjà de guerre civile, beaucoup déménageraient, mais comme ils disent, ils n'ont même pas l'argent pour le billet de train. Ils n'attendent déjà plus d'aide de la police, ce qui se comprend puisqu'il règne une grande harmonie entre les civils déguisés en soldats et les policiers. Cela, nous avons pu le vérifier nous-mêmes puisqu'à plusieurs reprises nous avons vu de nos propres yeux tous ces gens en uniforme s'acoquiner."
L'article en hongrois sur hvg.hu

Lire aussi en anglais
URGENT: Roma neighborhood under control of uniformed vigilantes in Hungary

3 commentaires:

  1. Bonjour JP.
    Quel est le rôle selon vous de la police, de la présence policière dans cette vidéo ? Je ne comprends pas l'oralité, donc ne peux me faire une opinion. La phrase de l'article à son sujet ("A rendőrségtől már nem várnak segítséget, ami érthető, hiszen a katonásdit játszó civilek és a rendőrök között nagy a harmónia. = On n'attend pas d'aide la police, puisqu'il y a une grande harmonie entre les policiers et les civils jouant à l'armée") est un propos tzigane, naturel, mais qui ne m'éclaire pas. Merci pour vos précisions.

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  2. Bonjour michartpoesho,
    Pour éclairer les lecteurs francophones, j'ai complété l'information en traduisant l'article que vous aviez d'ailleurs assez bien traduit. Des individus aux crânes rasés et revêtus d'uniformes sèment la terreur auprès de ces habitants en majorité tziganes et ceci avec la complicité de la police locale. Ce fait brutal, qui est censé être inadmissible dans un pays civilisé, est une des facettes de la réalité de la Hongrie d'aujourd'hui. J'en suis triste, mais ce qui me rassure c'est qu'il existe aussi des Béla Tarr, des Agnes Heller, des écrivains, peintres, scientifiques, des hommes et femmes de bonne volonté, des personnes tout simplement humaines qui présentent d'autres facettes de la réalité hongroise. Espérons qu'elles ne se découragent pas et n'aillent pas exercer leurs talents ailleurs, dans des régions du monde moins puantes.
    Jean-Pierre

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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