"Au moment où la France, à cause du livre d’Eric Zemmour, Le Suicide français (Albin
Michel), discute avec passion du régime de Vichy, un ouvrage éclaire le
parcours de l’amiral Miklós Horthy, qui fut régent de Hongrie de
mars 1920 jusqu’à octobre 1944. Allié d’Hitler et de Mussolini, il porte
une part de responsabilité – jusqu’à quel point, telle est la question –
dans la déportation de ses compatriotes juifs, dont au moins 400 000
ont péri à Auschwitz.
Il a fallu attendre le regain d’intérêt pour la Hongrie, suscité par
la politique nationaliste du premier ministre Viktor Orban, pour
disposer enfin d’une biographie de Horthy en français. Elle est due à la
plume alerte de Catherine Horel, spécialiste reconnue de l’Europe
centrale. Sa prochaine parution en hongrois promet de chauds débats dans
un pays où les historiens sont souvent invités sur les plateaux de
télévision, tandis que les départements d’histoire des universités sont
investis par des étudiants en majorité d’extrême droite. Plus que
jamais, l’histoire y est un terrain explosif. On voit s’édifier partout
des monuments déplorant le traité de Trianon, qui a amputé la Hongrie,
en 1920, de 70 % de son territoire et de 3 millions de magyarophones.
Apparaissent aussi des bustes de l’amiral Horthy, une mise à l’honneur
qui, sans être encouragée par le gouvernement, est tolérée. L’un des
prédécesseurs d’Orban, le conservateur Jozsef Antall, avait fait
rapatrier, en 1993, les restes de Horthy, mort en 1957 au Portugal,
dans la crypte familiale de Kenderes." La suite sur lemonde.fr (version abonnés)
jeudi 23 octobre 2014
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