"Dans son bureau du palais de justice de Budapest, où il exerce
désormais comme président d’une chambre civile, l’ancien plus haut
magistrat hongrois Andras Baka savoure avec modestie une forme de
revanche. Le 23 juin, pour la première fois, la Cour européenne des
droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg n’a pas hésité à condamner
définitivement un Etat ayant limogé pour des motifs politiques le
président d’une cour suprême. « Ce jugement a inscrit dans le droit
européen ce que tout le monde sait bien : à savoir que m’écarter était
inconstitutionnel », énonce Andras Baka, 63 ans, qui a accepté de recevoir Le Monde.
« D’autant plus que j’ai été limogé sans avoir commis de faute », précise
le juge, considéré comme un conservateur et élu à la tête de la Cour
suprême le 22 juin 2009 avec 86 % des voix du Parlement, dont celles du
Fidesz, alors dans l’opposition. « La Cour de Strasbourg, au
contraire, a constaté qu’il ne relevait pas de mon droit mais bien de
mon devoir de formuler des critiques sur la justice. Critiques que,
d’ailleurs, je maintiens. Tout ce que je dénonçais à l’époque a dû être
modifié depuis. »" La suite sur lemonde.fr (version payante)
mercredi 27 juillet 2016
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