dimanche 3 mai 2020

«Vagabondages»: à l’Ouest, jeune homme!

"Parmi les phrases usées de la création, il y a celle-ci : il n’existe que deux intrigues dans toute la littérature : 1) quelqu’un part en voyage ; 2) un étranger arrive en ville. On en a souvent pipeauté l’auteur ; parfois un grand Russe, généralement John Gardner, qui, lui, victime d’un accident de moto en 1982, n’arriva nulle part.
En 1988, Marie Morris ajoutait dans le New York Times que, puisque l’écrasante majorité des femmes n’avaient jamais eu le choix entre l’une ou l’autre de ces options, elles avaient surtout été coincées pour attendre l’étranger. Elle n’avait pas tort.
Les récits d’errance et journaux dehobos, de Jack Black à Jack Kerouac, nous ont abondamment donné l’occasion de constater que les deux intrigues n’étaient pas mutuellement exclusives et qu’elles servaient habilement la construction de perdants magnifiques (se rendre intéressant n’est pas qu’un privilège d’écrivain en confinement). Le peintre, théoricien et écrivain hongrois Lajos Kassák a été de ces individus qui ont pris la route au péril de leur santé, abandonnant, dans son cas, le métier de serrurier pour passer de l’autre côté de la porte." La suite sur ledevoir.com
Photo: Séguier La rédaction de la revue «Ma», fondée en 1916 par Lajos Kassák (5e en partant de la gauche), en 1922

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.