dimanche 2 octobre 2011

La Hongrie met en place des camps de travail obligatoire

"Depuis le 1er septembre, en Hongrie, le gouvernement nationaliste de Viktor Orbán oblige un millier de bénéficiaires d'allocations chômage, en majorité des Rroms, à travailler sur des chantiers publics. A terme, ce dispositif est censé toucher 300 000 personnes.

"Outils du XIXème siècle"

Sandor Szöke, à la tête du "Mouvement des droits civiques hongrois", s'est rendu sur le site de Gyönggyöspata: il décrit des conditions de travail indignes, l'absurdité de ces chantiers et l'absence de réaction de la population.

Il témoigne:

"Avant d'arriver sur le lieu de travail, les personnes doivent parcourir environ 7,5 km. Elles enchaînent dix heures de travail sur la journée. Elles nettoient un terrain boisé en vue de la construction de résidences pour la classe aisée. Les outils semblent tout droit sortis du XIXème siècle: on travaille à la faucille ! Il n'y a rien à disposition : pas d'eau, pas de toilettes, pas d'abri contre le soleil, pas de protection contre les guêpes... C'est humiliant. Le dirigeant du chantier, du parti d'extrême-droite Jobbik, n'a pas hésité à brusquer une dame de 58 ans à demi-paralysée pour qu'elle aille plus vite. La paye est de 180 euros bruts mensuels, pour un travail qui aurait pu être fini en une après-midi par des tracteurs." La suite sur la Tribune de Genève

4 commentaires:

  1. Je ne sais pas jusqu'où va encore glisser le pays... Ca me touche beaucoup. Les gens de bonne volonté sont déboussolés, silencieux: ils ont tellement de fois été "secoués" au 20e siècle! Cet été, j'ai discuté avec un cousin, ingénieur, intelligent, s'intéressant à beaucoup de choses, polyglotte: il suit Orbán avec beaucoup d'espoir!...

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  2. Je vous rapporte la discussion amorcée sur un autre site :
    - Le pire dans toutes ces histoires est que personne - ou presque - n'est là pour protester... au contraire !!!!! (Comme 70 ans plus tôt...)
    - Et pourquoi ? Pourquoi personne ne proteste-t-il ? Il faudrait chercher à comprendre. Population assommée par des conditions d'existence dramatiques imposées par les marchés financiers et la troïka ? Inanité et corruption des dirigeants politiques et syndicaux ? Mais en 53-54-55 personne ne protestait non plus, et en 56...

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  3. En 56, ils avaient "le dos au mur"! ("situation révolutionnaire" d'après Lénine...) Les gens courbent le dos tant qu'on leur jette un os à ronger... Lorsqu'ils n'ont plus rien à perdre, ils se révoltent...

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  4. Alors, je ne contredirai surtout pas Lénine qui était un fin politique. Mais les gens ont-ils encore un os à ronger en Hongrie ?

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