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En
1911, à trente ans, Béla Bartók présenta ce qui devait être son unique
opéra : le Château de Barbe-Bleue,opéra en un acte. Il pense à la
composition dès 1910 après que Zoltan Kodaly eut refusé le livret de
Béla Balázs (1884-1949), et que celui-ci le lui repropose. Bartók s’en
empare tant les résonances en lui du texte sont profondes. Cette
parabole amère et pessimiste lui parle intimement. De plus Béla Balázs a
tenté de retrouver les couleurs des ballades anciennes de la
Transylvanie, région natale de Bartók, et dont il connaît toutes les
caractéristiques musicales. Il va y travailler intensément de février au
20 septembre 1911. Il le présente en 1911 à la Commission des
Beaux-Arts, mais le jury épouvanté devant le thème choisi et aussi par
la musique novatrice, le rejette et refuse de le monter. Blessé,
meurtri, Bartók va reprendre plusieurs fois sa partition en 1918
et 1921, surtout le finale, mais plus jamais il ne voudra écrire un
autre opéra. Chaque scène a une couleur particulière, dominante, chaque
univers de Barbe-Bleue est peint comme une toile. Cette recherche de
couleur est la clé de cet opéra, rejoignant les recherches de Scriabine,
de Schönberg, et plus tard Messiaen. Du thème du sang, en passant par
les larmes, c’est une palette inouïe comme un tapis de douleur que
Bartok déroule.
Avec la participation de : István Kovács (Barbe-Bleue), Klára Kolonics (Judith) et L’orchestre symphonique de la radio hongroise
Entrée libre
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