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Peu d’écrivains ont, comme Kosztolányi,
autant insisté sur le plaisir que leur procure l’acte de s’exprimer et
l’acte d’écrire, l’émerveillement d’habiter la langue, la fierté de
l’œuvre maîtrisée. De la vraie vie des mots et par les mots, il ne cessa
de s’expliquer dans des mini essais percutants dont L’âme et la Langue (éd. Vagabonde, 2016, 150 p.), propose un choix judicieux centré sur des moments où l’esthétique s’affirme comme éthique.
Pourtant le magicien du verbe que fut Kosztolányi s’est attaché dans son premier roman, (Néron, le poète sanglant, éd. Non Lieu, 2012, 423p. - Néro, a véres költő,
1922), à évoquer la figure néfaste d’un poète médiocre qui « aura vécu
ce qu’il aurait dû seulement rêver. » Le canevas est fourni par Suétone
et Tacite mais ce n’est pas un roman historique. On lit le roman
d’artiste d’un anti-héros déployé comme roman d’éducation mal tournée,
une fulgurante enquête sur la psychopathologie sanguinaire d’un homme
qui, pour obtenir les faveurs du public, faute de talent, disposait et
abusait des pouvoirs de l’empereur de Rome.
Les deux livres ont été traduits et
présentés par Thierry Loisel. Pour ce travail remarquable il obtient le
Prix Nicole Bagarry-Karátson 2017.
Entrée libre
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