Philippe Gras : Travailleurs du bâtiment, Place Vörösmarty
Vernissage : 08 mars à 19h
Institut hongrois | 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Informations : accueil@instituthongrois.fr +33 1 43 26 06 44
Philippe
Gras se rend en Hongrie au printemps 1990 en qualité de photographe du
Festival d’Automne à Paris. Il découvre un pays qui est à un tournant
important de son histoire.
L’été
précédent, le gouvernement communiste hongrois a ouvert le rideau de fer
qui court le long de sa frontière avec l’Autriche. Cette première
brèche annonce la chute, le 9 novembre, du mur de Berlin. Mais dès
octobre, le Parti au pouvoir a choisi de se dissoudre, et une sérieuse
modification de la constitution a été adoptée. Des élections libres ont
lieu au printemps 1990. Elles portent au gouvernement une coalition
formée d’opposants sans concession au système communiste.
Cette
transition se fait pour l’essentiel sans heurts. Mais la Hongrie flotte
encore entre deux époques. Les nouveaux dirigeants n’ont pas
d’expérience gouvernementale. Kádár, évincé en 1988 après plus de trente
ans de règne, a laissé le pays lourdement endetté. La fin de l’économie
administrée et de la propriété collective provoque, comme partout
ailleurs dans l’ancien bloc communiste, la baisse de la production
nationale et la régression du niveau de vie. L’ambiance n’est donc pas à
la fête dans les rues de Budapest. La démocratie ne remplit pas les
ventres. Les vêtements sont pauvres, la ville est grise. L’atmosphère y
reste celle de « l’Europe de l’est ». Et pourtant l’on y perçoit comme
par éclairs les signes du changement.
C’est
ce monde à la fois proche et lointain que Philippe Gras ramène à notre
mémoire, au fil de ses promenades à la découverte de la capitale
hongroise. Car il ne s’est pas contenté de remplir son contrat avec le
Festival d’automne. Comme il l’a toujours fait dans ses déplacements, il
photographie pour son plaisir les gens à toutes heures du jour et de la
nuit, mais encore les maisons, les ponts, les tunnels… Ces
photographies jamais publiées ont été retrouvées dans les archives de
Philippe après sa mort brutale en 2007. Elles nous permettent de revoir
Budapest à un moment très précis de son histoire, mais aussi dans la
dimension intemporelle que lui donnent la majesté de son fleuve, le
contraste de ses deux rives, et le génie de ses grands architectes,
ingénieurs et urbanistes.
Entrée
libre
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