Dans ce récit abrupt, Zsuzsa Selyem énumère sans concession les failles de la condition à la fois insipide et bouleversée de la communauté magyare en Transylvanie post-Ceaucescu, écartelée entre Roumanie et Hongrie.
Anja, plus intelligente qu'Emma Bovary, plus solide qu'Anna Karénine, éprouve une fougueuse passion pour un trop jeune homme, Jenin, séducteur inspiré du personnage de Villon. Au fil de cette relation en pointillés, le garçon inconséquent prend progressivement du poids et de la tristesse, et la femme mûre va entrer, au terme d'une métamorphose inquiétante, en possession d'elle-même. La vibration du récit provient à la fois des relations pendulaires des personnages entre Kolosvar (Cluj-Napoca) et Budapest, et de leurs rencontres aléatoires et décevantes, striées de débats intérieurs et de dialogues râpeux par lesquels ils tentent de surmonter leurs amertumes.
Le 119e psaume parlait de l'amour passionné pour la loi reçue et acceptée. Ce récit nous propose une version universelle de notre rapport à la loi et à l'amour, à la religion, mais aussi de nos rapports à l'autre, à la discrimination, à l'infini.
Paru le : 1 décembre 2011
Editeur :
Jacques
André/CEI
Nb. de pages :
300 pages
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