Reportage.
La réouverture du musée des Beaux-Arts de Budapest aurait pu être l’une de ces inaugurations consensuelles où l’assistance lorgne le buffet de petits-fours. C’était compter sans la présence de Viktor Orbán. Aucun discours du Premier ministre hongrois, fût-il adossé à un protocolaire couper de ruban, n’est anodin. Au bout de quelques minutes d’allocution, une déclaration martiale change le ton de la cérémonie. « Nous devons défendre notre identité et notre souveraineté culturelles dans le tourbillon de la guerre culturelle européenne », lit depuis son pupitre l’homme de 55 ans, silhouette trapue, costume noir et cravate rouge. Derrière lui se distinguent les couleurs ravivées des fresques romanesques du hall central, un atrium de 900 mètres carrés fermé pendant soixante-dix ans.
Fidesz, la formation du Premier ministre Viktor
Orbán, a doublé les xénophobes du Jobbik sur leur droite et entretient
désormais le fantasme d’une Hongrie éternelle, chrétienne et rurale.
En quelques phrases, Viktor Orbán érige en symbole de la culture
nationale le superbe musée, né dans les dernières années de la
monarchie austro-hongroise, puis sévèrement endommagé pendant la Seconde
Guerre mondiale. « Une aberration !, commente Vanda Dillmann, jeune historienne de l’art. On trouve dans ce musée la plus large collection d’art européen du pays !..." La suite sur telerama.fr (article payant)
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