"Menacé d’extradition vers la Hongrie, l’albanais de 32 ans encourt jusqu’à vingt-quatre ans de prison pour des actes de violences contre des néonazis, qu’il conteste. La France doit statuer sur son sort le 26 mars et le 9 avril. Laurent Binet, Annie Ernaux, Eva Joly, Barbara Stiegler et Eric Vuillard demandent sa libération.
Rexhino Abazaj est aujourd’hui menacé par un mandat d’arrêt européen. La justice hongroise le réclame. Son inculpation en Hongrie repose sur sa participation, le 11 février 2023, à une manifestation contre un rassemblement néonazi entendant célébrer la mémoire de la SS. Après le mandat d’arrêt européen émis contre lui, il a été arrêté en novembre en région parisienne. Rexhino Abazaj, surnommé «Gino» par ses camarades, est d’origine albanaise et a longtemps vécu en Italie. Les actes dont on l’accuse, et qu’il conteste, relèvent d’un délit de coups et blessures ayant entraîné moins de huit jours d’arrêt de travail. Mais s’il est renvoyé en Hongrie, Rexhino Abazaj, âgé aujourd’hui de 32 ans, risque vingt-quatre ans de prison.
Les juges français ont réclamé à la Hongrie des documents attestant d’une justice impartiale et des prisons sûres dans le pays. Ce n’est que quelques heures avant la dernière audience, et au-delà des délais légaux, que la Hongrie a enfin remis les documents demandés. Mais ce ne sont que de simples déclarations de principes, des documents qui ne prouvent rien. Ils ne remettent pas en cause les nombreuses enquêtes accablantes concernant la justice et les prisons hongroises.
En 2023, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe dénonçait le manque de liberté d’expression des juges hongrois. La même année, l’European Implementation Network rangeait la Hongrie à la dernière place du classement des pays européens au regard de leur application des arrêts de principes..." La suite sur liberation.fr (article payant)
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