"Pour la deuxième fois en moins d'un mois, le Premier ministre hongrois a fait cavalier seul en Europe en ne signant pas une déclaration de soutien à l'Ukraine approuvée par tous les autres dirigeants du continent. Une attitude qui interroge en Europe alors que l'homme fort de Budapest radicalise ses discours, galvanisé par la victoire de Donald Trump.
Il n'est pas forcément nécessaire de traverser l'Atlantique pour se confronter aux discours politiques violents et virulents. Ils existent aussi plus près de chez nous, en Hongrie, où Viktor Orban durcit le ton, et fait de plus en plus figure de maillon faible de l'unité des 27 face à la tenaille de Moscou et Washington. Autant en phase avec Donald Trump qu'avec Vladimir Poutine, le dirigeant hongrois confirme faire cavalier seul, en particulier quand il est question de l'Ukraine. Hier encore, jeudi 20 mars, pour la deuxième fois en un mois, seule la signature de la Hongrie manquait en bas d'une déclaration commune de soutien à Kiev.
Une position à contre-courant qui fait grincer des dents en Europe. Les plus critiques voient Viktor Orban comme un cheval de Troie de la Russie, et s'interrogent désormais à haute voix sur la place de la Hongrie dans l'Union. D'autres soulignent que cette opposition n'est jusqu'ici pas un obstacle, et que Viktor Orban n'est pas encore allé jusqu'au blocage concret d'un projet (il a par exemple signé récemment l'accord sur le réarmement). C'est notamment lié au fait que les fonds européens sont indispensables à l'économie hongroise. La Hongrie fait partie de ce qu'on appelle les "bénéficiaires nets", ces pays qui touchent plus qu'ils ne versent d'argent dans l'UE. Mais ces aides financières sont menacées, avec aujourd'hui des versements de plusieurs milliards d'euros à Budapest "gelés" en raison de manquements dans la lutte contre la corruption ou le respect de l'État de droit." La suite sur francetvinfo.fr
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