"Etranglé par une crise du crédit sans précédent, le pays, en pleine débâcle et sans marges de manoeuvres, multiplie les mesures populistes. Récit d'une asphyxie.
Zoltan Zsoter n'a pu retenir ses larmes. Trop d'émotions, trop de
souffrances accumulées. Recroquevillé dans son fauteuil, le vieux
monsieur a fermé les yeux, il a lutté pour retrouver contenance, puis il
a continué son histoire. "Mon affaire tournait bien. J'avais douze
camions, des chauffeurs. On sillonnait l'Europe, on livrait des pneus,
des caisses de Coca... En 2007, je me suis trouvé à court d'argent. J'ai
dû contracter un prêt pour payer les factures. Ce jour-là, je suis
entré en enfer." Cinq millions de forints, soit 17 000 euros. Une somme
rondelette, en Hongrie, où le smic n'atteint pas 300 euros. Un an plus
tard, le montant des traites se met à augmenter. Drastiquement. "Je suis
allé voir le banquier, il m'a dit que je lui devais encore 9 millions
de forints, et que tout ça, c'était à cause du franc suisse,
s'insurge-t-il en brandissant un échéancier. Je ne savais même pas de
quoi il parlait !" Derrière lui, une vieille télévision trône sur une
bibliothèque, vestige de l'époque bénie où Zoltan mangeait à sa faim.
Depuis, Zoltan a compris la raison de son malheur. Libellé en devises,
son prêt a presque doublé avec la crise et la dévaluation de la monnaie
locale." La suite sur lexpansion.lexpress.fr
mercredi 7 mars 2012
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