Première partie d’une saga familiale
qui commence en Hongrie à la fin du XIXe siècle et se termine à Madrid
au début du XXIe siècle
Ce premier volet s’étend jusqu’en 1920. L’histoire se concentre sur
la Révolution hongroise de 1919, sur les événements qui l’ont précédée
et ceux qui lui ont succédé en Europe, par le prisme des protagonistes,
un groupe d’ouvriers et ouvrières insurgés de l’usine d’armement Weiser
sur l’île de Csepel, à Budapest.
Une déclaration radicale contre le capitalisme et les sociaux-démocrates
Les travailleurs des usines Weiser apprennent à lire clandestinement
sur les pages du Manifeste communiste de Karl Marx, ils se mobilisent
dans des mouvements de lutte collectifs pour revendiquer de meilleures
conditions de travail et de logement auprès de leur patron, un éternel
absent dont ils ne connaissent que le nom, Weiser.
Au-delà de cette trame narrative mêlant l’histoire personnelle de
Matías Bran à celles de ces ouvriers, se découvre une chronique
minutieusement documentée sur le mouvement révolutionnaire mondial qui
débuta en 1917 en Russie et se poursuivit après la Première Guerre
mondiale jusqu’aux États-Unis : ses réussites, ses échecs et son impact
aujourd’hui.
"Si vous partez, le contremaître
nous fera travailler encore plus d’heures, nous, les femmes, pour
fabriquer les balles avec lesquelles vous tuerez les hommes des
ouvrières russes qui travaillent nuit et jour, sans répit, pour
fabriquer les balles avec lesquelles leurs hommes vous tueront, vous."
Michelle Ortuno (traductrice)
Éditions : La contre allée Lille, 2014, 392 pages, 21 euros.
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dimanche 10 mai 2015
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