jeudi 1 novembre 2018

En Hongrie, le traité de Trianon occupe toujours les esprits

"Centenaire du 11-Novembre. Le 15 mars, à Budapest, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a fait un parallèle entre la dislocation de la Hongrie austro-hongroise et la « crise » de migrants.
Trianon, Viktor Orban en parle souvent dans ses discours. Comme le 15 mars, à Budapest. Ce jour-là, à l’occasion du 170anniversaire de la guerre d’indépendance hongroise de 1848-1849, le premier ministre souverainiste se lance même dans un parallèle entre le traité, signé dans l’après-midi du 4 juin 1920 dans la galerie des Cotelle au Grand Trianon de Versailles, et la « crise » des migrants. « La situation, énonce-t-il devant la foule, est que l’on veut nous prendre notre pays. Pas d’un trait de plume, comme il y a cent ans à Trianon. Ce que l’on veut maintenant, c’est que nous le remettions à d’autres, à des étrangers qui ne respectent ni notre culture, ni nos lois, ni notre mode de vie. »
En agitant pareille théorie du complot, Viktor Orban confirmerait, selon l’historienne Catherine Horel, directrice de recherche au CNRS, une spécificité hongroise. « Car si l’angoisse de la disparition est un trait commun à tous les pays d’Europe centrale et orientale, qui se posent en victimes des appétits des puissants, il n’y a qu’à Budapest que les traités de paix reviennent sans cesse dans le langage courant. »" La suite sur lemonde.fr (article payant)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.