Communiqué de l'ambassade de Hongrie en France
"A l’occasion d’une conférence de presse sur
l’évaluation de la politique économique du gouvernement hongrois des
trois dernières années, le ministre de l'Economie nationale Mihály Varga
a déclaré que le gouvernement et Bruxelles s'attendent à une croissance
économique d'environ 1,5 % pour 2014 – ce qui constitue une
« estimation réaliste ». Le gouvernement a posé les bases de la
croissance économique, mais on ne peut s'attendre à un regain de
croissance en Hongrie sans une reprise en Europe, a-t-il expliqué.
Selon
lui, la politique hongroise d’ «ouverture à l'Est » constitue une
« petite fenêtre d'opportunité » et commence à porter ses premiers
fruits. L'estimation par le gouvernement d’une croissance de l’ordre de
0,7 % pour cette année est «prudente et conservatrice », a-t-il
considéré. De l'avis du ministre, il faut s’attendre à ce que le
gouvernement soumette le projet de budget 2014 après la pause estivale
du Parlement, c’est-à-dire en automne et en conformité avec le délai
fixé par la loi de finances.
Mihály
Varga estime aussi que le pays ne devrait pas vendre d’autres titres
libellés en devises étrangères « dans les prochains jours », ajoutant
que les conditions du marché sont constamment surveillées et que le
gouvernement est prêt à agir si nécessaire.
Ses
propos étaient positifs concernant la situation des marchés financiers
internationaux ces deux dernières semaines. A condition que la confiance
du marché le permette, le gouvernement pourrait décider de vendre plus
de titres, mais la question n’est pas encore tranchée, a-t-il annoncé.
Le remboursement en avance d’une tranche du prêt du FMI contracté en
2008 est également en cours de discussion au sein du ministère. D’après
ses estimations, le pays pourrait se le permettre, mais la décision
repose principalement sur des calculs de taux d'intérêt.
Mihály
Varga a par ailleurs évoqué l’impossibilité, à ce jour, de supprimer
les surtaxes sectorielles, car sans elles l'objectif d’un déficit
inférieur à 3 % serait difficile à atteindre. A l'avenir, ceci pourrait
en revanche être une option, mais il faudrait alors examiner quels types
d'impôts pourraient compenser le manque à gagner qui s’ensuivrait.
D’après lui, le système d'imposition actuel devrait rester en place.
De
l’avis du ministre, le gouvernement est parvenu à réaliser la majeure
partie de sa politique économique au cours des trois dernières années,
mais le travail n'est pas encore achevé, puisque des améliorations sont
nécessaires dans plusieurs domaines. Cette année déjà, des signes
indiquent que l'économie hongroise est plus performante et se redresse
après avoir touché le fond en 2010.
Mihály
Varga a fini par appeler à la réduction de la dette et au renforcement
de la classe moyenne. Il a également insisté sur l’extrême importance de
préserver la confiance au sein de l’opinion – considérant celle-ci
comme une condition préalable à la mise en œuvre d’une politique
économique. « Certains pays d'Europe du Sud montrent les conséquences
désastreuses de programmes d'ajustement inadéquats et de mauvaises
mesures », a-t-il dit.
Selon
lui, la situation des revenus en Hongrie ne s'est pas détériorée, et
une légère amélioration se fait sentir grâce aux allocations familiales
et à l'augmentation du salaire minimum pour les travailleurs non
qualifiés et qualifiés – ce qui a eu un effet positif, quoique faible,
sur la consommation."
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