Par Pierre Waline
"De son unique opéra, Beethoven disait qu´il lui vaudrait la couronne des martyrs. Effectivement, ce fut une gestation longue et laborieuse. Gestation douloureuse, que l´on en juge: trois versions successives, quatre ouvertures, sans compter les innombrables remaniements (le quatuor du 1er acte 13 fois revu, le grand air de Léonore 14 fois).
Inspiré d´un fait divers réel, le sujet, exhaltant la force de l´amour conjugal, avait déjà été traité par trois compositeurs: Gaveaux, Mayr et Paër. On sait que Beethoven avait assisté à l’opéra de Paër que, paraît-il - … du moins à en croire Paër… - il aurait apprécié.
Un sujet taillé sur mesure, sachant l´engagement de Beethoven contre la tyrannie, mais aussi son attachement aux valeurs morales. Peut-être est-il bon d´en rappeler en deux mots l´intrigue. La scène se déroule en Espagne au XVIème siècle. Florestan, en lutte contre la tyrannie, a été jeté en prison par Pizarro, son ennemi juré, ce à l´insu du ministre. Déguisée en homme sous le nom de Fidelio, son épouse, Léonore, s´introduit dans la prison où, armée d´un pistolet, elle réussit au dernier moment à déjouer le projet de Pizzaro qui voulait éliminer Florestan avant l´arrivée du ministre. Dénouement: alors que Pizarro sera banni, le ministre bénit le couple de nouveau uni. Une action qui s´inscrit dans un mouvement très en vogue à l´époque, celui des pièces dites „à sauvetage” (telles les fameuses „Deux journées” de Cherubini, qui suscitèrent l´admiration de Beethoven)." La suite sur francianyelv.hu
dimanche 4 novembre 2018
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