mardi 28 décembre 2010

En Hongrie, la culture sous la pression du nationalisme

"On joue Mein Kampf, cette saison, au Théâtre national de Budapest. Ce n'est pourtant pas la farce écrite par George Tabori (1914-2007), un émigré d'origine hongroise, retraçant la genèse de la carrière d'Adolf Hitler, qui a fait de cette institution le lieu d'un psychodrame sur l'art et les valeurs patriotiques. Mais la décision du directeur, Robert Alföldi, d'accueillir un concert organisé par l'ambassade de Roumanie, le 30 novembre, à la veille de la fête nationale roumaine, où l'on devait jouer des oeuvres du Roumain George Enesco et du Hongrois Bela Bartok.

M. Alföldi espérait "rapprocher par la culture et l'art" deux nations européennes longtemps séparées par "un passé tumultueux". Il avait sous-estimé les réactions, car, pour des millions de Hongrois, le 1er décembre marque un deuil : la perte de la Transylvanie (Erdély, en magyar), rattachée à la Roumanie en 1918, après l'effondrement de l'Empire des Habsbourg. Pendant des décennies, les dirigeants hongrois de tous bords se sont acharnés à la récupérer. Le sujet allume encore les passions, comme la guerre d'Algérie en France." La suite sur lemonde.fr

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