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photo : Ildikó Hermann : Series Daughters
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Szabolcs Barakonyi, Ágnes
Eperjesi, Krisztina Erdei, Marcell Esterházy, Viola Fátyol, Zsolt
Fekete, Ildi Hermann, Gábor Arion Kudász, Balázs Telek, Viktor Váradi
L’exposition intitulée Le cocon familial
présente un parcours autour de la photographie contemporaine hongroise
qui, loin d’être guidé par un fil conducteur thématique ou stylistique,
a pour point de départ le simple fait que les modèles de ces œuvres
sont des membres, fictifs ou réels, de la famille du photographe. Cette
sélection de clichés analyse la manière dont les artistes utilisent,
dans ce contexte particulier de création, le lien particulier qui les
relie à leurs proches. Le dénominateur commun à toutes ces œuvres, c’est
cette cohésion, tantôt affichée, tantôt volontairement éclipsée, et
dans le même temps, les relations de dépendance et d’inféodation qu’elle
met en jeu. Les dix photographes ont des approches, des univers visuels
différents mais ils partagent la même volonté de s’exprimer
artistiquement au travers du système de relation le plus important et le
plus intime de la vie humaine.
L’exposition examine, sans prétendre à
l’exhaustivité, la manière dont ces artistes contemporains, aux
frontières de la réalité et de la fiction, représentent, mettent en
scène, dirigent, utilisent les personnes qui leur sont les plus proches
au service de leur création. En effet, ces liens fondateurs sont riches
de possibilités : explorer les processus psychologiques, montrer le
corps nu, évoquer les schémas imposés ou les valeurs librement choisies
ainsi qu’observer l’exceptionnel dans le quotidien ou la trivialité dans
les situations extrêmes. En outre, l’institution de l’album-photos
familial qui, grâce aux moyens techniques, fait partie de notre vie
depuis plusieurs générations, offre aux photographes un terreau fertile
pour leurs expérimentations et leurs créations picturales. Ce point de
départ représente une source d’inspiration particulièrement
intéressante, d’autant plus significative qu’elle permet en fin de
compte au photographe lui-même de lever le voile et de donner accès à sa
sphère privée et à son histoire personnelle.
Les œuvres qui évoquent dans différents
langages les thèmes les plus variés véhiculent à la fois des symboles
universels et des histoires subjectives que le visiteur peut interpréter
à des niveaux toujours renouvelés, en fonction de sa propre expérience.
Ces récits et ces instantanés, ces confessions volées et ces mensonges
mis en scène posent en eux-mêmes beaucoup de questions qui, en
définitive, nous interrogent sur la responsabilité et la nature humaine
en général dont le cocon familial est le laboratoire idéal.
Sári Stenczer
L’exposition a été réalisée en collaboration avec Mai Manó Ház – Maison des photographes hongrois.
Entrée libre
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