dimanche 13 novembre 2016

Péter Hajnóczy, choses bues

"Visité par des hallucinations, un écrivain à sa table de travail attend sa femme en avalant des «fröccs», spritz hongrois.
La première fois qu’on a entendu parler du Hongrois Péter Hajnóczy (1942-1981), c’était en 1998, quand les regrettées éditions du Passeur ont publié Dialogues de ventriloque, avec un texte de Péter Esterhàzy en préface. A présent, Péter Esterhàzy est mort, et c’est László Krasznahorkai, via son éditeur, qui porte la bonne parole : «Péter Hajnóczy ? C’est un écrivain très très important. J’aimerais bien qu’il soit lu en France.» Ce n’est pas rien de s’attirer l’admiration et la fidélité de collègues pareils. Péter Hajnóczy n’a écrit que trois courts romans, dont celui qui paraît cet automne, et une douzaine de nouvelles.
Comme dans Dialogues de ventriloque, l’alcool envahit La mort a chevauché hors de Perse, il en est l’empêchement et le sujet. Un écrivain, à sa table de travail, attend le retour de sa femme. Le matin, elle ne lui a pas donné d’Anticol, le médicament qui dissuade de boire quand on en prend, tant cela rend vertigineusement malade. Commence une négociation entre l’écrivain et lui-même, où il ne peut que perdre. Le vin, à condition qu’il soit correct, n’est-il pas bon pour la santé ? Coupé d’eau minérale gazeuse, dont les bienfaits ne sont plus à prouver, n’est-ce pas un breuvage qui pourrait l’aider à renouer sans appréhension avec la page blanche ?" La suite sur next.liberation.fr

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