samedi 4 février 2017

France-Hongrie: petite joute linguistique (amicale et pacifique)

Par Pierre Waline
"Si l’on organisait aujourd’hui une rencontre de football France-Hongrie, je ne me risquerais guère à parier sur la victoire de telle ou telle équipe. Par contre, si la confrontation était organisée entre les deux langues, je miserais volontiers sur un résultat nul. L’un de mes professeurs (hongrois) de la Sorbonne déclarait volontiers. „la distance est la même de Paris à Budapest que de Budapest à Paris”, boutade un peu facile pour exprimer une égalité des difficultés à apprendre l’une ou l’autre de ces langues par les locuteurs de l’autre langue.
Le hongrois a la réputation d’être une langue particulièrement difficile, sinon impossible à assimiler. Jugement pour le moins exagéré, le plus souvent émis par des personnes qui ne l’ont pas abordée. Et le français, alors? Dans un genre totalement différent, voilà une langue fort belle, certes, tout comme le hongrois, mais redoutable pour qui veut la posséder. Un peu comme une belle capricieuse et volage qui se ferait courtiser. Alors que,  plus „viril”, plus carré, le hongrois, par sa logique implacable, offre un abord plus direct. Parmi les principales différences, la quasi absence dans le hongrois de ces exceptions qui fourmillent dans notre langue. Autre différence: la forme périphrastique du français face à une langue hongroise plus concise, plus ramassée. Mais offrant un mode de pensée radicalement différent du nôtre dont il conviendra impérativement de s’imprégner dès les premières leçons, sans quoi l’approche sera impossible. Le français, par contre, pouvant s’assimiler de façon plus progressive, plus étalée dans le temps." La suite sur francianyelv.hu

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