jeudi 1 septembre 2011

Sandor KOCSIS : une tête qui vaut de l'or

"Quand il retrouve les vestiaires à la mi-temps ce soir-là, Zoltan Czibor a toutes les raisons d'être satisfait de son match. La Hongrie mène 3:0 devant la Suède en demi-finale du Tournoi Olympique de Football, Helsinki 1952. Le but de la première minute, c'est lui qui l'a offert sur un plateau à Ferenc Puskás. Sur un autre de ses centres millimétrés, le tir du Major galopant est allé percuter la barre transversale. Il faudra l'intervention malheureuse du Suédois Gosta Lindh, propulsant le ballon dans ses propres buts, pour empêcher le légendaire buteur de doubler lui-même la marque sur un nouveau service de Czibor.

Dans n'importe quelle autre équipe, on couvrirait de louanges l'auteur d'une telle prestation, mais la Hongrie de 1952 n'est pas n'importe quelle équipe. C'est une critique pointue, adressée par un de ses coéquipiers, qui attend l'ailier droit. "Il m'a dit d'arrêter de centrer à ras de terre pour Puskás et il a ajouté que si j'avais fait plus de centres aériens, nous aurions marqué encore plus de buts", raconte Czibor. "Puskás était le meilleur joueur du monde. A mon avis, personne d'autre n'aurait jamais osé élever la voix."

Mais Czibor ne peut pas se permettre d'ignorer cette voix discordante. En seconde-mi-temps, il met en application ces nouvelles consignes et se met à varier ses centres. Par deux fois, le coéquipier mécontent marque de la tête sur des centres de Czibor, portant le score final à 6:0. A la fin de sa carrière, ce joueur à la forte tête affichera un bilan en sélection digne des plus grands, avec 75 buts inscrits en 68 sélections. Dans sa carrière, il aura également marqué de la tête presque 100 buts de plus que le Brésilien Dario, deuxième meilleur buteur de la tête de l'histoire du football. Il n'en fallait pas moins à Sándor Kocsis pour s'arroger le droit de défier l'immense Ferenc Puskás." La suite sur fifa.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.