"Les commentaires d’une certaine presse, de certaines chaînes de
télévision, de certains organismes non gouvernementaux et de nombre
d’observateurs sur l’attitude de la Hongrie face au flux migratoire
traversant son pays sont de plus en plus surprenants.
La
convention de Schengen impose aux Etats-membres dotés d’une frontière
extérieure de la protéger et de la contrôler, gage du maintien de la
libre circulation à l’intérieur de la zone. Ce n’est pas une compétence
communautaire, mais une compétence nationale. La Hongrie l’a fait depuis
le début, en érigeant une clôture à sa frontière avec la Serbie. Elle
continue à le faire actuellement, en renforçant ce dispositif.
Aujourd’hui, d’autres clôtures sont en cours d’érection à d’autres
frontières extérieures de l’Union, sur fonds communautaires et avec la
bénédiction de tous. Le « contrôle des frontières extérieures » est
devenu une priorité répétée jour après jour. Alors, quel est le problème
avec la Hongrie ?
La convention de Dublin impose aux
Etats-membres d’enregistrer les demandes des demandeurs d’asile qui
pénètrent pour la première fois en Europe en franchissant leur
frontière. Ici encore, comme pour Schengen, il ne s’agit pas d’une
obligation de moyens, mais d’une obligation de résultat. Ce résultat ne
peut être obtenu que si le demandeur reste sur place le temps que sa
demande soit instruite. S’il profite de la liberté de circulation qui
lui est laissée pour quitter le pays, il abuse du droit communautaire et
rend impossible l’exécution de ses obligations par l’Etat concerné. En
créant des zones de transit à sa frontière, la Hongrie souhaite rappeler
les demandeurs d’asile à leurs obligations et se conformer aux siennes.
Le déferlement d’indignations qui a accompagné cette mesure est
incompréhensible et témoigne d’une bien piètre connaissance du cadre
juridique européen.
A l’heure où nous fêtons le 60ème
anniversaire de la création de l’Union européenne, il serait temps de
réaliser que cette Union ne peut fonctionner – a minima – que si les
règles qu’elle s’est elle-même données sont appliquées. La Hongrie est
sans doute le seul Etat-membre qui ait pris à la lettre ses obligations
au titre des conventions de Schengen et de Dublin. Il est
invraisemblable de la voir exposée à la vindicte publique pour cela. Il
serait correct, et conforme à l’esprit européen, de lui en donner acte.
Et il serait aussi correct, et conforme à l’esprit européen, d’arrêter une fois pour toutes le Hungary-bashing." Source : page Facebook de l'ambassade de Hongrie en France
jeudi 23 mars 2017
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