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Bien que dans le domaine de la bande
dessinée, la grande majorité des publications soient des créations
originales, l’adaptation d’œuvres littéraires y joue néanmoins un rôle
important depuis 1941, date de lancement de la série américaine Classics Comics.
Etant donné que toute œuvre artistique utilise les instruments propres à
son moyen d’expression, son adaptation vers une autre forme demande
l’établissement de correspondances arbitraires et exige des compromis
formels qui ne manquent pas d’influencer le contenu, et par conséquent
le message original : admettons donc que toute adaptation fidèle est par
définition vouée à l’échec.
Pourtant, auteurs, éditeurs et leurs
commanditaires continuent de céder à la tentation d’adapter en bandes
dessinées romans, nouvelles et pièces de théâtre connus, même ce
phénomène est nettement moins répandu que dans le cinéma hollywoodien
d’aujourd’hui, où la bande dessinée se retrouve plutôt dans une
situation inverse, servant elle-même d’inspiration à des producteurs en
mal d’imagination. La conférence d’Antal Bayer, critique et historien de
la bande dessinée, présente les différentes intentions qui peuvent
justifier un désir d’adaptation ; il fixe son regard sur un cas très
particulier, celui de la Hongrie d’après-guerre, où l’adaptation
littéraire a été plus ou moins institutionnalisée pour pouvoir permettre
à la bande dessinée d’accéder au statut de forme d’expression tolérée
aux yeux des responsables de la politique culturelle, alors inspirée du
modèle soviétique. Nous devons les très nombreuses illustrations de
cette présentation à de grands maîtres tels que Ernő Zórád, Pál
Korcsmáros, Imre Sebők et Sándor Gugi, en relation avec l’exposition sur
la bande dessinée historique hongroise présentée à l’Institut hongrois.
Entrée libre
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